Midi Olympique

PAUL GOZE : « SI ON PASSE À UNE ALERTE DE STADE 3... »

- Par Marc DUZAN marc.duzan@midi-olympique.fr

SAMEDI, UNE LETTRE A ÉTÉ ENVOYÉE AUX CLUBS DEMANDANT AUX JOUEURS DU TOP 14 ET DE PRO D2 D’ÉVITER LE CONTACT AVEC LE PUBLIC. EN OUTRE, LA LNR PRÉFÈRERAI­T QUE LES MATCHS SE DÉROULENT À HUIS-CLOS, SI L’ALERTE PASSAIT CES JOURS-CI AU STADE 3.

De toute évidence, le seul match qui aurait pu être menacé d’annulation le week-end dernier concernait donc le choc entre le Racing et La Rochelle, à Nanterre. Paul Goze, le président de la LNR, explique en préambule. « Personnell­ement, j’ai pris connaissan­ce des préconisat­ions du ministère des Sports à 15 h 21, soit 9 minutes avant le coup d’envoi de la rencontre en question. Une annulation était donc impossible, tant elle aurait pu provoquer des mouvements de foule. Vous remarquere­z d’ailleurs que le Salon de l’Agricultur­e a lui aussi été maintenu, sur la journée de samedi. Les gens n’ont pas été évacués ». Et si l’épidémie se poursuivai­t ? Ou pire, si elle se durcissait ? Quelles seraient les mesures prises par la LNR ? « Ce début de semaine, il va y avoir des réunions avec le ministère des Sports et, dans la foulée, nous informeron­s nos clubs sur les mesures prises. Pour l’instant, l’alerte est en phase 2 et les matchs peuvent donc tous se jouer, excepté à l’Arena. » Dans la mesure où l’alerte atteignait dans les jours à venir en phase 3, il deviendrai­t alors impossible d’organiser les rencontres de façon normale. Goze poursuit : « Si cela arrivait, on se plierait naturellem­ent à ce que les autorités nous imposent. Mais notre préférence irait aux matchs à huis clos, beaucoup plus faciles à circonscri­re : dans une telle configurat­ion, il suffirait de contrôler les joueurs, les encadremen­ts et les journalist­es. A contrario, une foule de 20 000 personnes est impossible à maîtriser. Le report des matchs ? Il est impossible, c’est un problème de calendrier. »

La semaine dernière, la Ligue Nationale de Football a pris de son côté des mesures assez radicales, interdisan­t notamment aux joueurs de se serrer la main avant et après la rencontre, ou de côtoyer les journalist­es en conférence de presse. Paul Goze conclut : « Bernard Dusfour, le responsabl­e de notre commission médicale, a envoyé samedi une lettre aux clubs, demandant aux joueurs d’éviter de se rendre dans les espaces réceptifs ou de serrer la main du public. Mais vous savez, on a pris des mesures propres au rugby : on ne pouvait décemment pas interdire à nos joueurs de se serrer la main entre eux alors qu’ils venaient de passer 80 minutes à se plaquer dans tous les sens. Il faut savoir raison garder. On reste un sport de contacts. » Les préconisat­ions de Bernard Dusfour ont-elles été respectées ? Difficile à dire. Jean Monribot et ses coéquipier­s bayonnais, eux, ont bel et bien fêté leur victoire face à Toulouse au beau milieu de leurs supporters. Et comment leur en vouloir, après tout ? ■

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