Corato libère le Hameau

Les Palois avaient la rage. Celle qui permet de se coucher sur le moindre ballon tombé, de se jeter dans n’importe quelles jambes, de renverser n’importe quel mastodonte adverse. Cette énergie qui permet de récupérer un ballon après une touche héraultaise puis d’enchaîner une longue séquence de pilonnage de la ligne d’enbut de Montpellier pour terminer par l’essai du pilier remplaçant Nicolas Corato, lui qui avait tant souffert lors de la défaite à Brive. Un beau symbole pour permettre à la Section de reprendre les devants au tableau d’affichage à cinq minutes de la sirène, réservant aux fidèles de la Section une fin de match encore haletante. Jusque-là, il fallait être amateur de jeu au pied, d’occupation de terrain pour prendre du plaisir devant cette confrontation entre Palois et Montpelliérains, bien frileux sous la pluie. Alors même si les Béarnais dominaient sur les phases statiques et s’ils avaient réussi à prendre six points d’avance après vingt minutes de jeu, la puissance héraultaise permettait aux hommes de Xavier Garbajosa de revenir petit à petit dans la rencontre, mais ils manquaient d’un peu de folie pour ne pas dire d’ambition au moment d’enfoncer le clou après avoir pris le score un peu avant l’heure de jeu. L’espoir guidait alors les Palois vers la victoire, eux qui étaient encore capables de sprinter dans leurs montées défensives pour préserver leur maigre avantage. ■