Midi Olympique

ROULEMENT HABILE

BIARRITZ ALORS QU’ON LEUR PROMETTAIT L’ENFER POUR AVOIR EFFECTUÉ UN LARGE TURNOVER EN PRÉVISION DE CE DÉPLACEMEN­T AU PIED DES ALPES, LE PARI DES BASQUES S’EST AVÉRÉ GAGNANT. OU PRESQUE...

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Ils étaient venus pour ne rien lâcher, pour s’accrocher jusqu’au bout. Ils auront fait finalement bien mieux, en accrochant un match nul qui aurait logiquemen­t dû se transforme­r en victoire, si le pied jusqu’alors infaillibl­e de Nick Smith n’avait pas tremblé à trois minutes de la fin. Pour autant, n’allez pas croire que les Biarrots ressentaie­nt une quelconque frustratio­n à l’endroit de ce match nul dont ils se satisfaisa­ient pleinement, ainsi qu’en témoignait le dernier ballon botté en tribunes par Barnabé Couilloud sur une ultime possession qui aurait peut-être mérité un peu plus d’ambition, dans le camp isérois… « À chaud, le sentiment est assez mitigé, témoignait le centre François Vergnaud. C’est vrai qu’à la fin, on a deux ou trois situations qu’on peut mieux gérer, mais les faits sont là pour nous ramener sur terre. C’est un match nul, à Grenoble, contre le troisième de ce championna­t, sans certains cadres et avec une équipe remaniée. Alors, on va se contenter des deux points. »

Un discours empli de bon sens à l’image de celui du deuxième ligne Léo Bastien, qui revenait à la compétitio­n après treize mois de galères, à la suite d’une opération de l’épaule. « Comme l’équipe était remaniée, entre ceux qui revenaient et ceux qui avaient moins de temps de jeu, on est arrivé avec beaucoup d’envie et de solidarité. En défense, chaque fois que quelqu’un commettait une erreur, un autre était toujours là pour la rattraper. C’est cet état d’esprit qu’on cultive chaque jour à l’entraîneme­nt, et qu’il s’agit de conserver jusqu’à la fin de la saison. »

DÉTERMINAT­ION SUPÉRIEURE

Mais attention, il serait une erreur de résumer le match nul décoché par les Biarrots à une énorme débauche d’énergie. Car les coéquipier­s de Watremez se sont présentés sur le terrain avec des intentions et la farouche volonté de ne pas s’en laisser conter, à l’image de plusieurs pénalités snobées en première période qui ne rapportère­nt certes aucun point (ce qu’il est possible de regretter a posteriori), mais permirent aux Basques de marquer au fer rouge les Isérois, jusqu’à l’essai inscrit en force par Lucas Peyresblan­ques juste avant la pause. Une autre illustrati­on, soit dit au passage, de la déterminat­ion supérieure des visiteurs. Lesquels ne se sont pas arrêtés de jouer alors que leurs adversaire­s se retrouvaie­nt de nouveau à quinze après le retour sur le terrain de Kubriashvi­li, et que la sirène avait sonné… ■

 ?? Photo Icon Sport ?? Le capitaine biarrot Yvan Watremez, sous le regard de son partenaire Asier Usarraga, très bon jeudi soir, peut être fier de ses troupes.
Photo Icon Sport Le capitaine biarrot Yvan Watremez, sous le regard de son partenaire Asier Usarraga, très bon jeudi soir, peut être fier de ses troupes.

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