LE VENT A EU RAISON
REPORT LES CONDITIONS MÉTÉOROLOGIQUES ONT CONTRAINT LES AUTORITÉS DE REPORTER LE MATCH. REPORTAGE AU COEUR D’UNE JOURNÉE AGITÉE.
Prévue hier après-midi, à 14 h 25 au stade Chanzy d’Angoulême, la rencontre de clôture de la 22e journée de Pro D2 entre SoyauxAngoulême et Nevers a été reportée aux alentours de 14 h 30. En cause les fixations de certains panneaux publicitaires positionnés sur le bandeau supérieur de l’une des tribunes latérales du stade angoumoisin qui ont lâché sous les bourrasques de vent. Ainsi certains se sont envolés, d’autres recourbés sur eux-mêmes menaçant de rompre à tout moment. Dès la constatation du problème apparu aux alentours de 13 heures, le club a contacté les pompiers. Les spectateurs sont restés en sécurité à l’entrée du stade, sans pouvoir prendre la direction des tribunes pour éviter toute menace. Le groupe de reconnaissance et d’intervention en milieu périlleux s’est également rendu sur place pour constater les dégâts et lancer un plan d’action, les premiers pompiers ne pouvant déployer la grande échelle à cause des conditions météorologiques. Les deux équipes se sont échauffées quelques minutes, avant de rentrer aux vestiaires pour laisser place à une commission de sécurité qui s’est regroupée sur le terrain pour décider de la suite à donner à la programmation de la rencontre.Après une demi-heure d’échanges entre les pompiers, la mairie, les représentants des clubs notamment, la décision a été prise de reporter la rencontre. Une décision sage selon Didier Pitcho, le président du SA XV : « Il y a eu de violentes bourrasques qui ont décollé certains panneaux. Les pompiers ont consulté la météo agricole, ont essayé d’envisager des possibilités pour sécuriser les lieux dans un délai raisonnable et un temps limité de trois ou quatre heures. Mais avec le vent qui continuait à souffler, les opérations étaient rendues complexes et risqués pour les hommes. Pour des raisons de sécurité du public, des joueurs, des arbitres, nous avons été amenés à reporter le match. »
PAS DE SIGNES AVANT-COUREURS
Inauguré à l’été 2018, le stade Chanzy nouvelle version, entièrement rénové a déjà été soumis aux intempéries et notamment aux rafales de vent. Mais jusqu’à présent il n’y a pas eu de problèmes à signaler. « Ce qui est surprenant c’est que l’on a eu des bourrasques aussi fortes déjà, qu’il n’y avait pas eu de soucis particuliers, mais là c’est un événement exceptionnel qui nous tombe dessus. On ne peut rien n’y faire, la sécurité avant tout », lance le président. Pour le maire d’Angoulême Xavier Bonnefont aussi cette situation exceptionnelle était difficilement prévisible : « C’est une déception, on recevait une belle équipe et on espérait gagner. À titre personnel il était inconcevable pour moi de faire prendre quelconque risque à l’ensemble des personnes présentes sur l’enceinte. Il faut redoubler de vigilance quand il y a beaucoup de monde et faire preuve de sagesse. » De son côté Xavier Péméja, l’entraîneur de Nevers était lui bien moins mesuré : « C’est ce qui arrive quand on monte des choses avec des petits moyens, ce n’était pas non plus une tempête c’était du vent. J’étais prêt à jouer ce soir (hier soir, N.D.L.R.) même lundi. Là on a fait le voyage pour rien. Il faudra se taper un bloc de six matches. » Les Neversois ont donc repris la route dans l’aprèsmidi et devront à nouveau voyager jusqu’à Biarritz vendredi soir dans le cadre de la 23e journée. Les Angoumoisins vont eux devoir sécuriser le stade puisqu’ils accueilleront Vannes vendredi soir. « Le temps est compté mais cinq jours pour sécuriser l’équipement c’est faisable pour les professionnels et nos équipes techniques », rassure Xavier Bonnefont, le maire angoumoisin. ■