UNE PAGE À GOMMER
NÎMES POUR SA QUATRIÈME SAISON EN FÉDÉRALE 1, LE CLUB GARDOIS CONNAÎT UN EXERCICE BIEN COMPLIQUÉ. SANS POUVOIR PRÉTENDRE JOUER LE DU-MANOIR.
Terrible saison. Son pain blanc avalé vite fait après deux faux pas en entame de saison à Kaufmann, Nîmes a brusquement replongé dans le dur, incapable de coller à ses objectifs. Conscient alors, sans se l’avouer, qu’il lui serait compliqué, dans cette poule de la mort, de se glisser, comme à son habitude depuis trois saisons, dans le six majeur et de jouer un match de phase finale de Du-Manoir. On ne transforme pas comme cela des rookies en grognards expérimentés. « Nous avons certainement été présomptueux », reconnaît le patron du club, Olivier Bonné. En novembre, son manager Armand Pardon annonçait sa décision réfléchie de quitter le club en fin de saison. Deux mois plus tard, « plus en phase avec Nîmes », il était démis de ses fonctions à l’unanimité par le conseil d’administration et le staff ramené à deux techniciens. À partir de là, le maintien est devenu la seule priorité des Nîmois. À Éric Tissot et à Patrick Escande, ses entraîneurs, de sauver l’essentiel. C’est fait.
UNE ANNÉE DE RECONSTRUCTION
« Ce sera la saison la plus compliquée de ces trois dernières années. Outre le niveau élevé de Narbonne, Bourgoin-Jallieu et Bourg-en-Bresse, il y a Nice et les derbys avec Châteaurenard et Bédarrides… », avait pourtant prévenu, au mois de septembre le pilier gauche Tim Daniel. « J’ai hâte que la saison se termine », ne s’était pas caché, il y a peu, Olivier Bonné. « C’est une saison noire », reconnaît le centre Charles Robbe. Cela fait en effet huit ans, depuis sa double rétrogradation en Fédérale 3, que le club nîmois n’avait pas connu saison aussi chahutée ! À quatre matchs de la fin et malgré sept revers de rang, un succès sur ses dix derniers rendez-vous et 33 % de matchs gagnés, son objectif a donc été atteint. Aujourd’hui, le regard déjà tourné vers la saison prochaine, le boss gardois imagine « une année de reconstruction au cours de laquelle on va revenir aux fondamentaux, prendre le temps de souffler et rester un club vertueux tourné vers la jeunesse ». En attendant, Nîmes, auteur il y a trois jours d’une copie généreuse face à Narbonne, panse ses plaies, son infirmerie remplie jusqu’à la gueule. ■