NOUVEL ÉLAN
AVIGNON-LE PONTET - FÉDÉRALE 3 APRÈS DE NOMBREUSES ANNÉES DE VACHES MAIGRES, LE CLUB VAUCLUSIEN EST EN POSITION DE SE QUALIFIER EN FÉDÉRALE 3. AVEC LE RETOUR DE JOUEURS PASSÉS AU CLUB, DONT ALEXANDRE CARBONNEL, IL ESPÈRE PRENDRE SON ÉLAN.
Samedi soir, Avignon-Le Pontet s’est déplacé aux Angles, pour le derby du Grand Avignon, en position de leader. C’est bien sûr lié à la méforme de leur adversaire, battu deux fois de suite, à domicile par l’Isle-sur-la-Sorgue puis à Monaco. C’est lié aussi et surtout au regain de forme d’Avignon-Le Pontet. Depuis huit saisons, le club végète en Fédérale 3 et il a plus souvent regardé vers le bas que vers le haut. Il ne s’est en effet plus qualifié depuis 2012…
Le redressement a pris du temps. Dans un premier temps, deux co-présidents, Christophe Gasperi et Frédéric Sodavalle ont entrepris de restructurer le club, qui était dans une mauvaise posture. Le deuxième étage de la fusée a été le recrutement, à l’intersaison 2018 de Mickaël Mabillon et Ludovic Zanini pour entraîner l’équipe. Et l’été dernier, plusieurs anciens de la maison, le troisième ligne, Alexandre Carbonnel, et le pilier, Nicolas Vaton, revenu entraîner les juniors l’été dernier, et qui a rechaussé les crampons récemment pour dépanner. « C’est la volonté de Mickaël de faire venir des mecs qui connaissent et qui aiment le club, explique Christophe Gasperi. Il y a une génération éclatée, qui joue dans plein de clubs du coin, et qui se voit en-dehors du rugby… »
UN RECRUTEMENT AMBITIEUX
Le retour d’Alexandre Carbonnel, qui a évolué à Avignon-Le Pontet jusqu’en minimes, avant de faire ses classes de cadets à espoirs à Provence Rugby et à Clermont, a été un signal fort. Le jeune joueur (25 ans), qui est en train de reprendre le commerce de ses parents et vient d’acheter une maison, espère s’installer rugbystiquement. « Tant que les présidents et les entraîneurs continuent à voir sur le long terme, il n’y a pas de raison ni d’intérêt à bouger. »
Victime d’une triple fracture de l’omoplate en quarts de finale de Fédérale 1 au printemps 2018, le joueur a ensuite passé une saison blanche et a bien failli ne pas reprendre le rugby. « Je m’étais déjà cassé une omoplate en espoirs, à Aix, souffle l’avant. Je n’habite pas loin et le projet proposé par Mickaël et Ludovic m’a donné envie de reprendre. »
Avec lui, plusieurs joueurs passés par Bédarrides ont embrayé. Replacé en deuxième ligne, Alexandre amène son expérience et sa science du jeu malgré son jeune âge. « Il a eu besoin de temps pour reprendre le rythme, rappelle Mickaël Mabillon. Il amène sa solidité et sa zénitude. Alexandre est un garçon posé. »
Dans les deux premiers depuis le début de saison, la question de l’accession en Fédérale 2 se pose forcément. « Entre nous, nous y pensons, reconnaît Alexandre Carbonnel. C’est normal vu le recrutement, le nombre d’années passées en Fédérale 3, les infrastructures et le potentiel de la ville. » Les résultats aidants, l’élan est bien présent sur tous les plans. Mais la concurrence aux alentours (Les Angles, Bédarrides, Châteaurenard) reste forte, sans compter qu’en interne, le rugby doit composer avec le basket. « Le club va jouer les play-offs de Nationale 1 », souffle Christophe Gasperi. ■