NOUVELLE PLACE FORTE
● COLONIE AVEC CINQ REPRÉSENTANTS DANS LE GROUPE DU XV DE FRANCE, MONTPELLIER EST DEVENU LE DEUXIÈME PLUS GROS POURVOYEUR DE JOUEURS AU XV DE FRANCE, DERRIÈRE LE STADE TOULOUSAIN. ● TITULAIRES MIEUX, PAS MOINS DE QUATRE D’ENTRE EUX (HAOUAS, WILLEMSE, VINCENT, BOUTHIER) SONT DEVENUS DES TITULAIRES INDISCUTABLES À LEURS POSTES RESPECTIFS. ● TRAVAIL UNE PRÉSENCE QUI RÉCOMPENSE LE CLUB QUI A SU ACCOMPAGNER ET FORMER HAOUAS ET VINCENT, RECRUTER MALIN EN MISANT SUR BOUTHIER, AINSI QUE LES EFFORTS PERSONNELS DE WILLEMSE QUI A PERDU BEAUCOUP DE POIDS POUR EXPLOITER SON IMMENSE POTENTIEL.
Et on dit merci qui ? On dit merci Montpellier ! Merci d’être devenu le deuxième plus gros pourvoyeur d’internationaux au XV de France, avec cinq représentants (le pilier Mohamed Haouas, le deuxième ligne Paul Willemse, le centre Arthur Vincent, l’arrière Anthony Bouthier sans oublier l’ailier Gabriel Ngandebe, à chaque fois convoqué mais pas encore aligné) sur le total des 28 convoqués dans la dernière liste rendue par le sélectionneur Fabien Galthié. Le MHR se place ainsi juste derrière le Stade toulousain, qui reste fidèle à son statut fournisseur historique du XV de France avec sept appelés (Marchand, Mauvaka, Cros, Tolofua, Dupont, Ntamack, Ramos), mais devant Toulon (4), Bordeaux-Bègles, Racing, Lyon (3), Stade français, Clermont et La Rochelle (1). Un replacement fulgurant puisque ces joueurs, l’exception de Paul Willemse (8 sélections) sont des nouveaux venus.
LES « QUATRE FANTASTIQUES », ACTE II
Ou comment les nouveaux « Quatre fantastiques » de Montpellier sont devenus, en l’espace de trois matchs, des joueurs incontournables dans le XV de départ de l’équipe de France… L’expression a d’ailleurs forcément dû vous rappeler des souvenirs. Lesquels ne doivent pas être forcément bons pour les supporters montpelliérains puisqu’elle rappelle une période trouble du club héraultais. C’était en 2008. Un soir de décembre, le tout nouveau président Philippe Deffins avait, au cours d’une conférence de presse aux airs de show télévisé avec montages vidéos, animations et musique grandiose, annoncé la prolongation de ses « Quatre fantastiques » : Fulgence Ouedraogo, Louis Picamoles, François Trinh-Duc, et Julien Tomas. Sauf que seuls les trois premiers ont véritablement duré en équipe de France avec respectivement 39, 82, 66 sélections, quand Tomas a connu trois capes entre 2008 et 2011. Les trois premiers ont même été associés à seize reprises au cours de leur carrière entre 2008 et 2015. Haouas, Willemse, Martin et Bouthier feront-ils mieux ? On leur souhaite.
FORMATION HÉRAULTAISE ET RECRUTEMENT MALIN
Comme s’en félicite le président Mohed Altrad en page voisine, le MHR peut louer la qualité de sa formation dont sont issus Arthur Vincent ou Mohamed Haouas, et être fier des efforts que celle-ci a déployés pour permettre à Vincent de devenir double champion du monde des moins de 20 ans, et à Haouas d’avoir retrouvé le droit chemin pour exploiter tout son potentiel. Il peut aussi se féliciter d’avoir « réformé » Paul Willemse, en étant suffisamment exigeant avec lui pour que le colosse se déleste d’une bonne quinzaine de kilos et puisse enfin mettre sa puissance au service de l’équipe pendant quatre-vingts minutes. Vient enfin le cas Bouthier et là il faut, si l’on en croit Altrad, rendre hommage à Vern Cotter, qui avait repéré l’arrière alors qu’il évoluait à Vannes en Pro D2. Malgré tout, ses performances en Top 14 n’avaient pas suffi à lui offrir une place dans la liste des soixante-quinze joueurs suivis par l’encadrement du XV de France. Et c’est là qu’un autre technicien entra en jeu : Xavier Garbajosa, l’entraîneur du MHR, avait contacté directement Fabien Galthié pour l’inviter à regarder de plus près les prestations du petit mais insaisissable arrière montpelliérain.
Au moment de conclure, on peut se demander si la colonie héraultaise grandira encore dans les mois à venir au sein du XV de France. Possible, si le staff venait à donner sa chance à l’électrique Gabriel Ngandebe, ou si quelques blessures au centre de l’attaque des Bleus offraient une chance à Yvan Reilhac, récemment appelé à la fin du mois de janvier dernier pour pallier l’absence de Damian Penaud. ■