La Valette-Millau dégénère en tribunes, le vice-président démissionne

Ce devait être un samedi ordinaire de Fédérale 2, au stade Rougier de La Valette, où les locaux recevaient le club de Millau. Sur le terrain ? Tout s’est (à peu près) bien passé sous l’oeil de la triplette arbitrale diligentée à la demande du club visiteur, puisque La Valette s’est imposé sur le score de 27-24 au terme de 80 minutes ponctuées de quatre cartons rouges (trois contre La Valette, un contre Millau). Mais dans les tribunes ? Ce fut une autre paire de manches, puisque deux dirigeants du SO Millau (le responsable terrain Patrice Arguel et le manager Jérôme Casellas) ont été victimes d’une agression, filmée par leurs propres soins. « J’étais en train de filmer dans les tribunes, alors qu’une bagarre générale avait éclaté dès le coup d’envoi, témoignait

Jérôme Casellas dans les colonnes du Journal de Millau. Le vice-président de La Valette, Serge Abadie, hurlait. À un moment, il est venu vers nous, a vu qu’on filmait. C’est alors que cinq-six mecs nous ont pris à partie, nous ont arraché la caméra et l’ont cassée. On a reçu des coups de pied, des coups de poing. » SOUS LES YEUX DE CHAMP, BOUDJELLAL ET SAVARE…

Il fallut ainsi l’appel aux CRS d’un troisième dirigeant millavois pour apaiser les esprits. « Je n’étais pas présent au stade, nous a répondu dimanche soir le président de La Valette JeanFrançois Davide. Tout ce que je peux vous dire, c’est que Serge Abadie m’a présenté sa démission, qui sera acceptée. En revanche, quand je vois qu’on condamne tout un club de 600 licenciés qui a sorti des internationaux comme Eric Champ, Christophe Dominici, Michel Périé ou Xavier Chiocci, je ne peux pas tout laisser passer. Il ne faut pas mélanger le comportement d’un ou quelques individus qui ont dérapé, et la réputation de tout un club. Par ailleurs, quand je lis que le président de Tricastin laisse entendre qu’il avait prévenu les Millavois de ce qui allait se passer, je vous annonce que je vais l’attaquer en diffamation. Il y a certes eu un problème contre Tricastin avec les joueurs de notre réserve qui avaient invectivé ceux de leur équipe première, parce qu’à 13 h 30, personne ne les avait prévenus que leurs adversaires ne se déplaceraient pas… Je m’en suis déjà expliqué devant la Fédération. Vous savez, dimanche dans nos tribunes pour recevoir nos amis de Millau, nous avions des personnalités comme Eric Champ, Mourad Boudjellal ou Thomas Savare. Comprenez bien que si nous avions vraiment eu l’intention de tendre un piège, si tant est que cela soit encore envisageable dans le rugby actuel, nous n’aurions pas invité toutes ces personnes-là… »