Baldwin et son addiction aux jeux

Le talonneur gallois des Harlequins Scott Baldwin (31 ans, 34 sélections) a levé le voile sur un traumatisme qu’il a vécu quand il fut prêté par les Ospreys au club de Milan, en Italie, en 2011 : « Je restais enfermé dans mon appartement et je jouais de l’argent sur mon téléphone. C’était tellement facile… une fois inscrit, il suffisait d’appuyer sur un bouton et d’attendre que les chiffres tombent. En règle générale, je perdais. Très souvent. Et même quand je gagnais, le montant importait peu : il m’en fallait toujours plus. Pour gagner plus, il faut parier plus. Donc à un moment, tout s’accélère. J’ai essayé d’en parler à ma femme, mais elle n’arrive pas à comprendre. » Si le joueur assure n’avoir jamais eu de dettes, il reconnaît avoir perdu plusieurs dizaines de milliers de livres : « Grâce à une tournée avec le pays de Galles, j’ai vu mes revenus passer de 12 000 livres annuels à 50 ou 60 000. À ce moment là, on se dit que ce n’est plus grave de perdre 1000 livres. Mais le principe est le même : que je perde 10 ou 1000 livres, je continuais à jouer jusqu’à ce que je les récupère… ou que mon compte en banque soit totalement vide. » Baldwin a aussi avoué que c’est sa nouvelle paternité qui lui a permis de sortir de cet écueil : « Un jour on m’a

dit : « Si tu ne veux pas que ton fils fasse cela, pourquoi le ferais-tu ? »

Depuis, j’ai réalisé. Je suis toujours accro mais je ne suis plus actif. Je ne joue plus. Je l’ai inscrit sur mon téléphone : « Je suis Scott Baldwin et je suis un joueur compulsif. » Le talonneur aide aujourd’hui d’autres joueurs à se débarrasser de leur addiction.