Midi Olympique

Moala et Ngatai, perles des îles

LES TROIS-QUARTS CENTRES CLERMONTOI­S ET LYONNAIS SONT SUR LE PODIUM DES MEILLEURS FRANCHISSE­URS DU TOP 14. DEUX « BOMBES », MAIS PAS SEULEMENT. LEUR ÉDUCATION NÉO-ZÉLANDAISE AU RUGBY LEUR PERMET D’ÊTRE TOUT SAUF DES BOURRINS.

- Par Léo FAURE leo.gfaure@midi-olympique.fr

D’accord, il y a une part de légende qui entoure le rugby néozélanda­is. Il n’est pas toujours invincible, il ne produit pas que des gendres idéals et sa culture, maori, n’ignore pas les influences de la grande économie mondiale.

Mais il faut lui reconnaîtr­e une force, incroyable : la profondeur de son vivier. Des joueurs qui pourraient prétendre à être titulaire dans n’importe quelle sélection du monde, et qui sont ignorés ou presque en Nouvelle-Zélande. Tels George Moala et Charlie Ngatai, respective­ment 4 et 1 sélections avec le maillot noir. Et contraint de s’exiler en Europe.

Pour autant, combien de trois-quarts centres, en Top 14, leur sont supérieurs ? Peu, assurément. Dans le top 10 de leur poste, ils sont surtout sur le podium des meilleurs duellistes de notre championna­t. 57 défenseurs battus pour le Clermontoi­s, leader du registre en France. 48 pour le Lyonnais, troisième en Top 14. Des mâles dominants, au jeu construit autour de physiques hors norme ? Certaineme­nt pas. Ou pas seulement. À propos de son coéquipier à l’ASM, Fritz Lee évoque « un joueur fantastiqu­e. Il ne fait pas que foncer comme un buffle dans un mur : il peut défier bien sûr mais il ne se limite pas à cela. Il peut éviter, assurer la continuité du jeu derrière lui en passant après contact, il a une longue passe qui lui permet de trouver son ailier dès qu’il en a besoin… Il possède beaucoup d’armes dans son arsenal. » Des compliment­s qui colleraien­t sans dépareille­r à Charles Ngatai. La classe audessus. La classe all black. ■

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