Un observatoire pour la reprise

Avant la décision prise en fin de semaine dernière de suspendre les championnats, la Ligue Sud-Paca avait initié mercredi 11 mars, à Brignoles, une réflexion sur les actes de violence et les incidents survenus lors de plusieurs matchs depuis le début de l’année (lire nos éditions des lundis 16 et 9 mars). Mais la Ligue Sud-Paca n’est pas la seule à subir des événements contraires à l’éthique sportive, et passible de sanctions autres que sportives. La Ligue Aura était aussi sujette à des matchs heurtés, et s’en inquiétait, notamment en Séries, dans la zone géographique de l’ancien comité Drôme-Ardèche. Confiné à son domicile, le directeur technique de la Ligue, Jérôme Gardon, continue de mettre sur pied le projet d’un observatoire des incivilités et des violences, qu’il avait déjà développé lors de sa mission précédente, comme ancien conseiller technique au comité de Provence. « Je profite de ce temps de réflexion pour mettre le projet sur pied pour la saison

prochaine, sourit le technicien. La lutte contre les violences et les incivilités est l’affaire de tous. »

Un groupe de réflexion, composé de Jérôme Gardon, de plusieurs élus, dont le secrétaire de la Ligue, Patrick Carré, du responsable des arbitres, Philippe Niogret, et des responsables de la commission cohésion sociale, Dominique Pégaz, et éthique, Jean-Claude Borel Garin, et des arbitres et entraîneurs. « L’objectif de ce dispositif est

de travailler en commun, explique Jérôme Gardon. Nous voulons travailler avec les clubs et les arbitres, pour faire remonter les incidents. Il ne s’agit pas de les traiter seulement pas le biais de sanction. Nous n’avons rien inventé. Certaines de ses solutions sont des réponses à des problèmes détectés dans le foot il y a vingt ans. »

Histoire que la reprise, espérée le plus tôt possible, puisse se faire dans la sérénité, un « protocool attitude » devrait être mis en place. « C’est notamment très important de sanctuariser l’accueil de l’équipe adverse et des officiels de match. »