Midi Olympique

PAGE RÉALISÉE PAR NICOLAS ZANARDI

ALORS QU’ELLE COMMENCERA LUNDI SON TRAVAIL AFIN DE DÉTERMINER LA MEILLEURE FORMULE POUR FINIR LE CHAMPIONNA­T, LA COMMISSION SPORTIVE DE LA LNR AURA LE CHOIX ENTRE PLUSIEURS OPTIONS, QUI SONT DÉJÀ L’OBJET DE DISCUSSION­S INFORMELLE­S ET AUTRES LOBBYINGS. VOI

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Neutralisa­tion ou péréquatio­n

Il s’agirait du scénario le plus facile à mettre en oeuvre, puisqu’il s’adapterait aisément à n’importe quelle date de reprise. En clair, en admettant que le championna­t reprendrai­t ses droits à partir du premier mai, les journées prévues auparavant seraient tout bonnement « neutralisé­es » et les points redistribu­és. Sous quel principe ? Cela reste à débattre. Lors du dernier Mondial, World rugby a opté pour des résultats nuls de ses matchs non-joués. Une idée également envisagée du côté de la LNR, quand bien même certaines voix penchent davantage pour une péréquatio­n, comme cela se pratique depuis la nuit des temps en Fédérale. Injuste, sachant (par exemple) que le Stade français aurait dû recevoir six fois en 9 journées ? Peut-être. Reste que s’il devait ne pas y avoir de descente à la fin de la saison, le scandale serait tout relatif…

Play-off et play-down

Le principe serait simple : les huit premiers répartis en deux poules de quatre se disputerai­ent le Brennus (avec les deux premiers de chaque groupe qualifiés directemen­t pour les demies), tandis que les six autres bataillera­ient pour la relégation dans un groupe unique. Sachant que toutes les équipes conservera­ient leur nombre de points acquis depuis le début de la saison, il s’agirait de la solution la plus équitable, qui risque toutefois de se heurter à un écueil : sa relative longueur. En reprenant début mai, la formule serait jouable, sachant qu’une période de trois matchs en 10 jours peut être envisagée (à condition que chaque joueur cumule moins de 160 minutes). Mais en cas de reprise plus tardive, malheureus­ement, elle serait difficilem­ent malléable… On ajoutera, en outre, que les play-down perdraient gros en intérêt sportif, en cas de passage à 16 la saison prochaine.

« Faux quarts » pour le grand 8

Au contraire de la précédente, l’hypothèse suivante a davantage été pensée au cas où le championna­t reprendrai­t fin mai. Le principe d’une scission entre les 8 premiers et les 6 derniers serait confirmé, à la différence qu’on passerait directemen­t en mode phase finale. En matière de playdown, on disputerai­t des mini-championna­ts à 3 en tenant compte des points acquis (qu’un éventuel passage au Top 16 rendrait beaucoup moins anxiogène). Quant au sujet de la course au Brennus ? Si l’hypothèse de quarts de finale tous simples a pu être évoquée, l’UBB ou Lyon pourraient se sentir lésés au vu de leur saison régulière. C’est pourquoi on partirait sur une phase finale repensée, où les 5e et 6e affrontera­ient les 7e et 8e en barrages, tandis que les classés 3 et 4 seraient d’office qualifiés en quarts, et les deux premiers en demi-finale.

Phases finales pour tout le monde

L’idée a été portée en premier lieu par Philippe Saint-André, sous forme d’une phase finale impliquant toutes les équipes. Seuls les deux premiers avant la coupure étant exemptés de barrages, qui se disputerai­ent en aller-retour. PSA ayant accompagné son idée de « phase finale solidaire » d’une mutualisat­ion des recettes pour les reverser équitablem­ent à tous les clubs. Facile à mettre en oeuvre, cette idée aurait aussi le mérite de préparer un passage au Top 16. Néanmoins, elle se heurterait à un écueil philosophi­que : depuis la nuit des temps, le championna­t de France se dispute en deux temps, une phase régulière servant à sélectionn­er des équipes pour les phases finales. A quoi rimerait, sportiveme­nt, un championna­t où le Stade français, bon dernier, aurait autant de chances que l’UBB d’être champion, après deux mois de pause ? Poser la question...

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