Midi Olympique

« Nous sommes tous dégoûtés »

LE CLERMONTOI­S, DÉCISIF À CHACUN DE SES TROIS MATCHS DU TOURNOI, REVIENT SUR LA FIN DE SON ÉPOQUE AVEC LES BLEUETS.

- Propos recueillis par Nicolas AUGOT nicolas.augot@midi-olympique.fr

Comment vivez-vous l’annulation du championna­t du monde des moins de 20 ans ?

Je suis vraiment dégoûté. Nous sommes tous dégoûtés car une génération n’aura pas la chance de disputer la Coupe du monde des moins de 20 ans. Maintenant, je ne sais pas si j’aurai un jour la chance de participer à une Coupe du monde dans ma carrière. Certains étaient déjà dans le groupe l’an passé, d’autres sont de 2001 et peuvent encore prétendre à disputer celle de l’année prochaine mais pour les joueurs nés en 2000 comme moi qui n’étaient pas là avant, c’est fini. On ne connaîtra jamais ça.

Cette génération avait-elle la possibilit­é de faire de belles choses, encore cette année ?

La frustratio­n vient aussi de là. Si nous n’avions pris que des fessées, si nous n’avions pas réussi à produire de jeu, elle aurait été moins grande. Déjà, nous avions un très bon groupe en dehors du terrain. Nous vivions très bien ensemble et nous avons notamment un groupe WhatsApp très actif. Sur le terrain, c’était aussi prometteur. Même si nous perdons le premier match contre l’Angleterre, nous avions la possibilit­é de l’emporter. Contre l’Italie, nous avons réussi à trouver les ressources pour l’emporter. Au pays de Galles, dans des conditions climatique­s catastroph­iques, nous ne sommes pas loin. En Écosse, même si je ne jouais pas, l’équipe a réalisé un gros match. Nous avions le sentiment que les choses se mettaient vraiment en place et que nous avions des arguments pour réaliser une belle Coupe du monde. C’est une aventure qui ne se terminera jamais, un travail qui va

D’autant plus que ce début d’année 2020 était intéressan­t sur le plan personnel ?

Je revenais d’une opération du genou. Je n’avais pas pu jouer pendant sept mois et quand j’ai pu reprendre, ça n’a pas été facile. Je pense que tout a changé avec le stage à Naples, au début du mois de janvier. J’ai repris confiance en moi et j’étais sur une belle lancée avec trois matchs avec les moins de 20 ans et deux matchs de Top 14 avec mon club, Clermont. J’étais vraiment bien physiqueme­nt et mentalemen­t donc la fin de saison s’annonçait sous les meilleurs auspices.

Avez-vous eu des retours de la part du staff technique, depuis votre départ du CNR ?

Lors de notre dernière semaine au CNR de Marcoussis, qui devait servir à préparer le dernier match contre l’Irlande, nous avons eu des retours individuel­s de la part du staff technique. Ils ont évoqué les choses qui avaient été intéressan­tes mais surtout appuyé sur les petites choses que nous devons corriger. Depuis, nous avons des messages des entraîneur­s mais aussi du staff médical, pour prendre de nos nouvelles. Même si nous ne disputeron­s pas cette Coupe du monde, on a l’impression d’être encore suivis, que le processus continue. Ça fait du bien.

Que pouvez-vous faire actuelleme­nt ?

Je fais un peu de sport à la maison, même si je n’ai pas beaucoup de matériel, et un petit peu de travail de course en restant sur des choses autorisées. C’est histoire de faire un peu d’entretien mais il est difficile d’être dans la performanc­e.

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Photo Icon Sport rester ouvert sans la possibilit­é de le terminer. Ce n’est la faute de personne mais c’est frustrant.

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