Midi Olympique

LES GARANTIES DU PACK

TOURNOI DES 6 NATIONS MALGRÉ UN BILAN COMPTABLE MOYEN ET UNE TROISIÈME PLACE, LE STAFF TRICOLORE TIRE DES SATISFACTI­ONS COLLECTIVE­S ET INDIVIDUEL­LES DE CETTE COMPÉTITIO­N TRONQUÉE.

- Lu. F

L’objectif initial était de remporter le Tournoi et de tout gagner. À l’issue des quatre journées disputées, on est loin du compte avec deux victoires pour deux défaites. Un bilan en trompel’oeil pour Philippe Boher : « Le premier match, contre les Anglais, il y a 24-24 à dix secondes de la fin, jusqu’à ce dernier ballon mal négocié. Face aux Italiens, mes joueurs trouvent les ressources pour aller chercher le bonus face à une équipe en net progrès chez les jeunes. Le troisième, au pays de Galles, s’est joué dans des conditions dantesques, avec des rafales de vent de 80 km/h et une pluie incessante. Des conditions qui imposaient un jeu minimalist­e, avec peu de passes et une pression défensive maximale. La défaite est liée à notre manque de réalisme et d’adaptation même si nous menons encore à la 70e. Enfin, contre les Écossais, ce fut la prestation la plus aboutie. Nous avions donc préparé de la meilleure des manières la « finale » contre l’Irlande, que l’on était censé retrouver au Mondial… »

LA MONTÉE EN PUISSANCE DE JOSEPH

Ce constat collectif effectué, place aux satisfacti­ons individuel­les et notamment la première ligne qui fut souvent à son avantage lors du Tournoi. Le manager de France moins de 20 est admiratif de ce potentiel en devenir : « Cette génération de piliers est prometteus­e, tout comme celle des talonneurs. Les trois (Cramont, Zarantonel­lo et Lachaud, N.D.L.R.) se tirent la bourre et

c’est bénéfique pour toute l’équipe. » Une analyse que l’on peut étendre au pack dans son ensemble, quand on regarde plus en détail les performanc­es en deuxième ligne d’un Gauthier Maravat (cinq apparition­s avec Agen) ou d’un Joshua Brennan, auteur de l’essai du bonus en Écosse ; ou encore en troisième ligne, celles de Matthias Haddad-Victor, capable d’enchaîner les tâches défensives comme on a rarement vu. Quant au capitaine Jordan Joseph, après un début de Tournoi poussif, il a su prendre la direction du jeu à son compte pour finir par une prestation quatre étoiles face aux Écossais. « Devant, mon seul petit regret, avoue Philippe Boher, est de n’avoir pas pu voir à l’oeuvre Florent Vanverberg­he, qui s’est blessé lors du stage de Naples car c’est un leader en devenir. » À la charnière, on peut noter la montée en puissance de Nolan Le Garrec (18 ans seulement) et Joris Moura (même si Thibault Debaes, surclassé d’un an, est venu installer de la concurrenc­e). Enfin, chez les troisquart­s, les performanc­es de Moefana, Vili, Dumortier ou Costossèqu­e, au centre, Hulleu, Farissier et Dridi à l’aile ou Cheikh Tiberghien (décisif lors des quatre rencontres), à l’arrière, n’ont laissé personne indifféren­t.

Newspapers in French

Newspapers from France