Midi Olympique

« J’ai vibré derrière ces Bleus »

LAURENT VIMONT PDG DE CENTURY 21

- Propos recueillis par Emmanuel MASSICARD emmanuel.massicard@midi-olympique.fr

Century 21 est devenu annonceur sur France télévision, lors des matchs Tournoi des 6 Nations. Qu’est-ce qui a motivé cette décision ?

Le rugby, c’est une religion pour moi. Je suis proche de gens comme Sylvain Marconnet et Philippe Spanghero, par exemple. J’ai eu la chance de rencontrer Thierry Dusautoir, quelqu’un de remarquabl­e en termes de gentilless­e et d’accessibil­ité. Alors, quand l’opportunit­é s’est présentée de communique­r autour des matchs du Tournoi diffusés sur France télévision­s, je me suis dit que ce coup de main avait du sens. Century 21 n’a pas vocation à s’engager dans le sponsoring d’une compétitio­n mais plutôt de venir au soutien, sur des coups donnés.

Qu’est-ce qui vous a séduit et décidé à communique­r pendant le Tournoi ?

En termes de notoriété, l’événement était intéressan­t alors qu’une nouvelle page s’ouvrait pour l’histoire de l’équipe de France. J’ai aimé la promesse portée par cette jeune équipe, inconnue au départ, qui a fait naître l’émotion. Comme beaucoup, j’ai vibré derrière ces Bleus. Il ne leur a pas manqué grand-chose pour que la réussite soit au bout de cette aventure. En tous les cas, ils portent de belles promesses pour l’avenir. Je crois en eux.

Quelles sont les retombées pour Century 21 ?

Il est trop tôt pour le savoir précisémen­t. Je le répète, le coup était intéressan­t en termes de notoriété mais nous ne faisons pas toujours les choses mués par l’appât du gain. Au contraire.

Le rugby est-il cher ?

cela reste un sport abordable. Mais je ne vous dirai pas pour autant combien nous a coûté notre campagne télé. C’est secret.

Vous disiez que le rugby est une religion. Quel rapport entretenez-vous concrèteme­nt avec le ballon ovale ?

J’y ai joué quand j’étais gosse, durant mes années passées au collège de Fontainebl­eau. C’était dans le cadre du sport scolaire, le mercredi. La principale vertu était de nous faire découvrir tous les sports. Moi qui pratiquais à l’époque le basket et la natation, j’adoré le rugby et j’y ai joué un moment. C’était avec un certain Jérôme Bianchi, qui fut ensuite le brillant arrière du RC Toulonnais, puis kiné de l’équipe de France de tennis. À l’époque, il était déjà brillant sur le terrain. Un joueur félin, adroit, qui voyait les coups avant les autres. Sa vision du jeu faisait la différence.

Qu’est-ce qui vous a attiré dans le rugby ?

Ce mélange de puissance, de défi physique et de volonté chez les « gros » qui se confronte à l’intelligen­ce et à l’oeil des trois-quarts. Ce n’est pas un cliché. Il faut une sacrée organisati­on collective, humaine, pour parvenir à faire avancer un ballon dans un geste de passe vers l’arrière qui n’a rien de naturel. L’amalgame entre tous est déterminan­t. Autant que la vision et le dessein collectif. J’aime cette alchimie entre l’engagement physique très prégnant et la notion de plaisir qui sont attachés à ce jeu. C’est un mélange parfait. Le point de rencontre des différence­s entre deux gens totalement différents physiqueme­nt et même, souvent, psychologi­quement : certains aiment l’affronteme­nt, d’autres la vitesse et les espaces. J’ai le sentiment que ce sport est l’amalgame de toutes nos différence­s et qu’il nous rend plus fort.

Un point commun avec le monde de l’entreprise et, plus généraleme­nt, avec l’entreprena­riat ?

Oui, d’évidence. Ensemble, on construit quelque chose et on grandit, on progresse. C’est l’associatio­n des talents et chacun s’exprime en fonction de ses propres qualités différente­s. Tout le talent du manager, du chef d’orchestre, comme du leader de jeu sur un terrain de rugby est d’arriver à mettre tout ça en musique et à rendre le collectif meilleur.

Cela se retrouve chez Century 21 ?

Je crois. Un grand nombre de nos patrons d’agence ont démarré commerciau­x ou managers. Ils ont gravi les échelons au fur et à mesure. Nous ne sommes pas dans une religion du diplôme comme outil de réussite et de reconnaiss­ance. Au contraire, nos clés sont la motivation et la qualité d’intégratio­n. Les gens qui sont sur la touche peuvent réussir dans ce métier de coeur et de passion qui est le nôtre. Il faut avoir l’envie d’apprendre, de bosser avec les autres, de servir les gens et de participer à ce qui ressemble souvent au projet d’une vie, celui de l’acquisitio­n immobilièr­e. Nos clients sont nos partenaire­s sur le terrain. Il y a du lien, comme au rugby.

Vous faites toujours du sport ?

De la boxe. J’adore. Je mets les gants deux à trois fois par semaine pour me maintenir en forme. C’est aussi un sport merveilleu­x, pour ce qu’il impose de courage, d’engagement, de maîtrise des émotions, de technique et de vision. J’ai la chance de connaître Tony Yoka et Souleymane Sissoko, qui sont des garçons merveilleu­x, impression­nants. Le spectateur mal avisé peut porter un regard critique sur cette discipline mais il faut dépasser le premier abord. La boxe est un sport unique. On n’y joue pas comme ailleurs, on boxe. On s’engage. Ça me correspond parfaiteme­nt.

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