LA CAMPAGNE S’ACCÉLÈRE
LE 13 MAI, LES FÉDÉRATIONS VOTERONT POUR DÉSIGNER LE FUTUR PATRON DE L’INSTANCE INTERNATIONALE. LE DUO BEAUMONT - LAPORTE PART FAVORI : IL VEUT RASSEMBLER AVEC CE PROJET DE COUPE DU MONDE DES CLUBS...
Ce n’est pas une situation pour lui déplaire : Bernard Laporte est sur tous les fronts. À la FFR, d’abord, même s’il n’a pas encore officiellement lancé sa campagne et que l’avenir des compétitions fédérales lui a juste offert un tour des clubs comme un tour de chauffe. À World Rugby, ensuite. Le 13 mai prochain, les fédérations voteront pour élire leurs représentants au niveau suprême de la hiérarchie rugbystique. Où il faut être si l’on veut faire bouger les lignes. Laporte joue sa réélection dans le sillage de Bill Beaumont, son président. Le français devrait être viceprésident, en charge du Rugby Committee (commission qui planche sur les règles et l’évolution du jeu). Face au tandem, Agustin Pichot s’est déclaré (lire ci-dessous). Il avance isolé, pour une place au Board. Et part de loin chez les bookmakers, pour renverser les hommes en place. Sur la ligne de départ, et s’il fait le plein des votes de la Sanzar (12), il comptera six voix de retard sur le tandem Laporte/Beaumont qui est porté par les 6 Nations (18).
Pour autant, l’élection n’est pas jouée d’avance dans un monde du rugby désormais bouleversé par la crise du Coronavirus. Le Sud et le Nord sont dos à dos, à tenter de sauver ce qui peut l’être de leurs modèles et à s’inventer un avenir commun. Les enjeux principaux ? La refonte et l’harmonisation du calendrier mondial, pour développer les moyens des clubs et des fédérations ; la réforme de la gouvernance manière de relancer l’institution endormie et d’en faire un élément moteur, capable d’entraîner les 6 Nations et le Super Rugby. Au centre de l’échiquier, la Coupe du monde des clubs qui ressort du chapeau est aussi le moyen d’élargir l’horizon des clubs. Une des clés du succès pour Laporte et Beaumont… ■