Midi Olympique

« Rendre au rugby ce qu’il nous a donné »

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Que signifie cette phrase que l’on entend si souvent ? Lorsque l’on pense au rugby, on pense au terrain et à ce qu’il s’y passe. Il ne s’agit en réalité que de la partie visible de la vie et du quotidien des clubs amateurs. Les coulisses sont tout aussi riches et essentiell­es à la bonne tenue du jeu, des plus jeunes jusqu’aux plus âgés.

Le club est essentiel à la pratique du rugby. On y converge tous. Que nous soyons sur ou hors du terrain, nous y avons tous notre place. Nous y avons tous rencontré des personnali­tés qui ont marqué notre vie, directemen­t ou indirectem­ent. Je me rappellera­i toujours des bénévoles, ne comptant pas les heures passées à organiser, à tenir les buvettes ou à gérer la logistique des différente­s équipes. Ils y ont trouvé leur place. Beaucoup d’entre eux n’ont que trop discrèteme­nt été remerciés, ce qui, pour la majorité, leur va très bien. Les clubs, de par leur ouverture, permettent à tous de venir, de donner de leur temps et de repartir simplement heureux d’avoir pu aider, d’une manière ou d’une autre.

Le modèle du club de rugby en France est une chance. Il est un modèle d’ouverture prônant une forme de mixité, qu’elle soit sociale ou génération­nelle. Il s’oppose à celui des « clubs » britanniqu­es traditionn­els, davantage assimilés à des sociétés permettant à des gens de même rangs de se côtoyer. C’est une chance énorme aujourd’hui de parvenir à conserver des espaces ouverts à tous au sein d’une société qui tend à l’opposé. Le confinemen­t nous aura permis de mesurer la valeur et l’importance de ces espaces qui continuent d’incarner un idéal et qui sont aujourd’hui en péril.

Cette crise sanitaire a mis les clubs en difficulté. C’est le moment de s’interroger sur la façon dont on pourrait tous, chacun de notre côté, aider ces structures qui rendent la pratique possible. Nous avons tous une responsabi­lité. Nous devons, nous les joueurs actuels ou passés, nous forcer à ne pas être simplement de passage. C’est très simple finalement. Je ne parle de rien d’autre que de donner un peu de son temps à l’école de rugby ou de parvenir à apporter de nouveaux partenaire­s, si précieux en cette période d’incertitud­e financière. Cette période est propice à une remise en question individuel­le de nos priorités. Permettre à d’autres de vivre ce que l’on a pu vivre grâce au rugby doit en être une, pour nous tous. Peu importe la manière.

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