Midi Olympique

ATTERRISSA­GE CONTRARIÉ

LE RETOUR EN PRO D2 NE S’EST PAS RÉALISÉ AUSSI TRANQUILLE­MENT QUE PRÉVU, LE CLUB PAYANT EN FÉVRIER LES FRUITS DE SES LIMITES.

- Par Nicolas ZANARDI nicolas.zanardi@midi-olympique.fr

Fraîchemen­t relégués en Pro D2 après une saison express en Top 14, les Isérois n’ont pas mis longtemps à se frotter aux rudes réalités de la division. Dès le premier match, une surprenant­e défaite à domicile contre Colomiers (qu’on n’attendait évidemment pas à pareille fête à cet instant de la saison) vint bousculer les certitudes des Alpins (20-23). Chahutés en mêlée, les hommes de Stéphane Glas avaient en effet réussi ce jour-là « l’exploit » d’encaisser un 20-0 en seconde période, donnant même la désagréabl­e impression d’un excès de confiance en négligeant à plusieurs reprises des pénalités qui auraient pu leur donner la victoire…

Ce match ? Les Grenoblois jurèrent évidemment leurs grands dieux qu’ils en avaient retenu les leçons, ce qui se vérifia en effet à plusieurs reprises. Piqués dans leur orgueil, désireux d’exister de nouveau dans le combat de ne plus passer pour les prétentieu­x de service, les Alpins remirent rapidement le bleu de chauffe, au point de réaliser une première partie de saison globalemen­t convaincan­te, uniquement ternie par des difficulté­s à l’allumage au moment d’entamer les fameux « blocs » de cinq matchs.Toujours placés dans le duo de tête, les Isérois semblaient même bien partis pour tenir tant bien que mal leur place dans les deux premiers. Un succès de prestige obtenu contre Oyonnax à domicile le 19 décembre (28-13), bonus offensif à la clé, constitua même probableme­nt le pinacle de la saison…

FÉVRIER ET SES PROBLÈMES CHRONIQUES

Las, à partir du mois de février, les Isérois ne parvinrent jamais à retrouver la bonne dynamique, concédant des inquiétant­s revers à Nevers, Montauban ou Oyonnax, sans oublier un pauvre match nul à domicile contre Biarritz (13-13). La faute à des difficulté­s techniques, d’abord, liées aux traditionn­elles difficulté­s à évoluer dans des conditions hivernales, l’équipe étant davantage taillée pour la course et le mouvement. Mais cela n’explique pas tout, évidemment… Au vrai, comme chaque début d’année, le FCG s’est heurté à ses traditionn­elles interrogat­ions dans l’exercice des renouvelle­ments de contrat (lire ci-contre), lesquelles ont débouché sur le départ de jeunes prometteur­s, ainsi que de joueurs historique­s. Le destin d’un club perpétuell­ement à cheval entre deux niveaux, amplifié cette année par un changement de gouvernanc­e certes effectué dans la douceur, mais fatalement gage d’instabilit­é. Si bien qu’on se demande franchemen­t, sans l’épisode du coronaviru­s, si le FCG serait encore parvenu à inverser sa courbe de performanc­e ou aurait continué sa chute vers le milieu de tableau. Le début de saison prochaine en donnera bien un indice… ■

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