Midi Olympique

DU RETARD À L’ALLUMAGE

AU TERME D’UNE SAISON DIFFICILE QUI AURAIT PU LES RECONDUIRE EN FÉDÉRALE 1, LE RNR AURA DROIT À UNE DEUXIÈME CHANCE.

- Par Baptiste BARBAT

Lorsque le championna­t fut stoppé, à Rouen l’inquiétude fut grande. C’est tout un projet qui semblait se stopper subitement car les Normands étaient dans une position défavorabl­e dans l’optique du maintien : quinzième et premier relégables avec sept points de retard sur le Stade aurillacoi­s. Une lutte à distance entre ces deux équipes qui se sont disputé l’antépénult­ième et l’avant-dernière place durant toute la saison. Une lutte que les Rouennais avaient très mal entamée. « J’observe le Pro D2, depuis longtemps et le niveau augmente très vite », explique Richard Hill, le manager anglais de cette équipe; avant de poursuivre : « Nous n’avons pas bénéficié de la poule élite en Fédérale 1, ce qui creuse un fossé. Ensuite, nous avons terminé les phases finales en juin et on ne peut commencer à recruter qu’à partir de ce moment-là. Ensuite, nous n’avons disposé que de quatre semaines de pause, avec de nombreux joueurs qui ont dépassé la trentaine… En début de saison, nous n’étions pas prêts. Nous avons fait de nombreux changement­s et nous sommes devenus compétitif­s seulement à partir de décembre. »

La différence de niveau, ils l’ont ressenti dès les matchs amicaux avec notamment deux très larges revers face à Vannes. Et puis dès la 2e journée, les Cantaliens étaient venus remporter leur seule victoire à l’extérieur de la saison, au stade Jean-Mermoz (24-13). Début décembre, les Normands affichent le fade bilan de trois victoires en treize rencontres.

LA GESTION DES FINS DE MATCHS

Et puis, petit à petit, la machine se met en route. Sur le terrain, il y a du mieux en 2020, dans les attitudes mais aussi dans le jeu mais les résultats ne sont toujours pas là. « À partir de janvier, nous avons perdu beaucoup de matchs ou nous menions au score à cinq minutes de la sirène (contre Colomiers, Béziers, Soyaux-Angoulême ou encore Montde-Marsan, N.D.L.R), poursuit Richard Hill. Ce n’était donc plus un problème de niveau. Il s’agissait des petits détails qui nous faisaient perdre le fil en fin de match. Franchemen­t, nous n’étions vraiment plus très loin de ces grosses équipes. »

Passer de plusieurs saisons de domination en Fédérale 1 à la lutte pour le maintien en Pro D2 n’est jamais aisé. Finalement, les Rouennais n’ont pas pu afficher leur apprentiss­age express de la deuxième division jusqu’au bout. Et même s’ils auraient préféré se battre sur le terrain sportif pour prouver qu’ils méritent d’évoluer à ce niveau, ils reconnaiss­ent une part de chance dans ce maintien qu’ils acceptent volontiers. ■

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