Midi Olympique

Genèse d’une fracture

LA « UNE » DU 20 MARS 2009 LA UNE DE MIDI OLYMPIQUE QUI PRÉCÉDA L’ITALIE-FRANCE 2009 PRÉCIPITA LE CLIMAT DE DÉFIANCE ENTRE MARC LIÈVREMONT ET NOTRE JOURNAL. HISTOIRE D’UNE FRACTURE, ONZE ANS APRÈS.

- Par Jérôme PRÉVÔT jerome.prevot@midi-olympique.fr

Souvent le lecteur l’ignore, mais les journaux qu’il a entre les mains déclenchen­t des ouragans. Ce fut le cas de cette « Une » qui précédait un match Italie – France, conclusion du Tournoi 2009. Midi Olympique avait sorti la « grosse artillerie » pour mettre la pression sur le trio d’entraîneur­s, Marc Lièvremont le patron, et ses deux adjoints : Emile Ntamack et Didier Retière. « Sauvez leur tête ». La formule est destinée à produire un effet choc. Et de ce point de vue, ce fut une réussite. Il faut bien comprendre que le journal en question était un Midol « Vert », un journal du vendredi dédié à la présentati­on des événements de la fin de semaine. Cet appendice a été lancé en 2006, à un an de la Coupe du monde en France, afin qu’il est le temps de s’installer face à une concurrenc­e de plus en plus nombreuse. La menace était sérieuse, assez pour que Jean-Michel Baylet et son staff donne le feu… vert à un projet de bi-hebdomadai­re qu’il avait refusé quelques années plus tôt. Et à la surprise générale, ce « Midol Vert » trouva vite son public, le chiffre de ses ventes fit même figure d’oasis dans un univers de presse écrite grignoté par la pieuvre internet. « Disons que le titre était fait pour aiguillonn­er. Il était excessif. C’est vrai, nous n’avions pas d’informatio­ns qui allaient dans ce sens. On donnait l’impression qu’ils jouaient leur place sur ce match de Rome, explique Jean-Luc Gonzalez, alors rédacteur en chef de l’édition du vendredi. Les journalist­es présents à Rome ont vite compris que le staff du XV de France n’avait pas apprécié la formule. »

UN TOURNOI DÉCEVANT

Mais replaçons-nous dans le contexte, la France n’avait pas vé

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