Midi Olympique

UN DERNIER FRISSON

ALEXIS PALISSON - Ailier de Colomiers APRÈS S’ÊTRE PROVISOIRE­MENT RETROUVÉ SANS CLUB EN RAISON DU CONTEXTE ACTUEL, L’INTERNATIO­NAL FRANÇAIS A CHOISI DE RELEVER LE CHALLENGE EXCITANT DU PRO D2.

- Par Jérémy FADAT jeremy.fadat@midi-olympique.fr

C’était fin avril. Après une pige d’un match pourtant réussi avec le Stade français à laquelle la crise du Covid est venue mettre un terme prématuré, Alexis Palisson se retrouvait sur le carreau et se confiait dans ces colonnes : « Le contexte complique sérieuseme­nt les choses puisque les clubs sont dans la difficulté sur le plan économique. Cela me rassurerai­t d’avoir une opportunit­é mais quelque chose de concret. Je suis dans l’expectativ­e. » Pour autant, l’internatio­nal (21 sélections), titulaire lors de la finale de la Coupe du monde 2011, refusait l’idée de se retirer ainsi. « Je me sens bien. J’aurai 33 ans en septembre, je suis frais et disponible. Je sais que j’ai encore facilement deux saisons dans les jambes. L’envie est toujours aussi présente. » Et, au cours de ce même entretien, lorsque fut évoquée l’éventualit­é de rebondir en Pro D2 pour se lancer un ultime défi, telle était sa réponse : « Cela peut bien sûr m’intéresser. » Il ne croyait alors pas si bien dire. Quelques semaines plus tard, Colomiers — qui a rapidement surveillé ce dossier — s’est présenté et, après de logiques négociatio­ns salariales pour un joueur de ce calibre, Palisson s’est engagé sur un contrat de deux ans en faveur de l’équipe haut-garonnaise.

LE VÉCU AUTANT QUE LE TALENT

L’ancien Lyonnais, formé à Brive et passé aussi par Toulon où il a notamment été sacré champion d’Europe, revient donc dans une région qu’il connaît bien pour avoir évolué au Stade toulousain de 2014 à 2017. Pour les dirigeants et le staff de sa nouvelle écurie, qui pointait en tête du Pro D2 à l’arrêt des compétitio­ns en mars, son arrivée est perçue comme une aubaine. À vrai dire, ils n’avaient initialeme­nt pas prévu de se renforcer sur le triangle de derrière mais, quand une opportunit­é pareille se présente, elle est dure à repousser. Surtout, au-delà des qualités de rugbyman de celui qui était catalogué « joueur frisson » dès le début de sa carrière, les joueurs attendent de lui qu’il apporte toute son expérience en dehors des terrains et son vécu dans le vécu, comme a pu le faire le demi de mêlée internatio­nal italien Edoardo Gori (30 ans ; 69 sélections) la saison dernière. Derrière un exercice frustrant sur le plan personnel, avec deux petites apparition­s en Top 14, l’homme aux 42 essais dans l’élite n’a pas caché son envie de trouver un projet dans lequel il se sentait pleinement impliqué et on lui ferait une entière confiance. Ce sera le cas à Colomiers, qui veut s’appuyer sur ce renfort de poids pour franchir le cap qui s’offre au club. ■

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