À 5 000 jusqu’au 30 octobre...
C’est en marge d’un déplacement au CHU de Montpellier que la mauvaise nouvelle est tombée. Le Premier ministre Jean Castex a en effet annoncé mardi de nouvelles mesures à la suite de la dégradation de la situation sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. L’interdiction des événements de plus de 5 000 personnes est maintenue jusqu’au 30 octobre. Soit deux mois supplémentaire (la mesure devait initialement expirer au 31 août) à souffrir pour les clubs de rugby. Le coup est rude. Et pour cause. L’économie des clubs de rugby repose à 60 % sur les recettes de billetterie ou autres hospitalités autour des rencontres. Jean Castex a cependant évoqué « la possibilité pour les préfets d’y déroger sous le strict respect des protocoles sanitaires ». Seulement, à ce jour, il apparaît peut probable de voir cette mesure être assouplie au cas par cas. Certes, certaines régions sont moins touchées que d’autres, mais en autorisant certains clubs à disputer les premières rencontres de championnat avec une jauge supérieure à 5 000 spectateurs, cela créerait des inégalités entre les clubs. Le risque est donc grand de voir des clubs connaître de graves problèmes financiers dans les mois à venir. Évidemment, la LNR poursuit son lobbying auprès des différents ministères pour obtenir un assouplissement ou éventuellement un accompagnement économique en raison d’une situation exceptionnelle. Avant l’annonce du Premier ministre, le président du Stade toulousain Didier Lacroix avait fait savoir qu’il espérait recevoir de l’Ulster dans un Stadium plein, le 20 septembre en quarts de finale de Coupe d’Europe, grâce à une possible dérogation préfectorale. Et d’argumenter : « Les gens remontent dans les avions, vont au cinéma, il n’y a pas de raison qu’ils ne puissent pas venir dans un stade. » À suivre...