MACHINE EN RODAGE
CLERMONT AVEC UN EFFECTIF LARGEMENT REMANIÉ ET FACE À UNE OPPOSITION NETTEMENT PLUS CORIACE QUE LA SEMAINE DERNIÈRE, L’ASM A MANQUÉ DE RÉALISME POUR ESPÉRER L’EMPORTER.
Avec pas moins de treize départs (dont plusieurs cadres comme Zirakashvili, Laidlaw, Toeava ou Abendanon) pour huit arrivées, le groupe clermontois été profondément remodelé à l’intersaison. Et comme les Clermontois n’avaient, avant ce choc contre l’UBB, pas disputé de match amical à proprement parler mais un entraînement dirigé contre leur voisin aurillacois, on peut dire que les Clermontois démarraient la rencontre avec moins de repères que leurs adversaires. Dans la semaine, le demi de mêlée tricolore Morgan Parra l’avait d’ailleurs annoncé : « Les oppositions contre l’UBB et Lyon doivent nous permettre de nous jauger et de prendre les premiers repères de ce groupe en construction. Nous avons tous besoin de monter en puissance. Sur ces premières rencontres, il faudra capitaliser de la confiance et prendre certains repères tactiques afin d’aborder de la meilleure des manières nos deux premiers matchs de championnat et surtout, le quart de finale européen qui arrivera en suivant. »
L’ASM n’a en effet que très peu de temps devant elle. Et les recrues, aussi prestigieuses soient-elles, vont devoir se fondre rapidement dans le moule. À Tulle, elles n’étaient pas moins de cinq sur la pelouse au coup d’envoi. Certaines se sont illustrées, comme le demi de mêlée Sébastien Bézy qui a bien dynamisé le jeu autour des rucks, ainsi que l’arrière japonais Kotaro Matsushima. Celui qui fut le phénomène du dernier Mondial s’est illustré par sa justesse et son activité, même s’il était clairement surveillé comme le lait sur le feu par la défense girondine qui ne lui laissa pas le moindre centimètre. D’autres furent au rendez-vous, comme le talonneur Adrien Pélissié qui affrontait ses anciens coéquipiers ou le troisième ligne Tavite Veredamu, qui fit quelques différences en deuxième mitemps. D’autres, comme Peni Ravai furent plus en difficulté. Le Fidjien fut pris en mêlée par Tameifuna et explosa un ballon très précieux à l’entrée des 22 mètres clermontois. Mais encore une fois, ce genre de maladresse arrive en début de saison. Et ces scories n’ont pas gâché la satisfaction du manager Franck Azéma à l’endroit de ses recrues : « Ce sont quand même huit gars qui rentrent dans le groupe, mais je trouve que les garçons se sont plutôt bien trouvés en attaque et en défense. Je suis content de l’arrivée des gars. On le voit depuis la reprise. L’intégration des recrues ne m’inquiète pas du tout. Ce qui me préoccupe davantage, c’est le manque de réalisme. » ■