Midi Olympique

« Gagner en maturité pour accéder à ce top 6 »

QUENTIN WITT - Troisième ligne Le capitaine du SA XV SE PROJETTE SUR LA PROCHAINE SAISON, EN ESPÉRANT RETROUVER VITE « LA VIE D’AVANT ».

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Le match de préparatio­n contre Mont-deMarsan vous a permis de retrouver les terrains après cette longue période sans match. Quelles ont été les sensations ?

Ça fait du bien de retrouver des sensations de jeu, de contacts, de défis. Il n’y a rien de mieux que de jouer au rugby, donc ça fait vraiment plaisir. Après, je ne vais pas vous mentir, on est encore dans une période particuliè­re, très anxiogène quand on voit tous les matchs qui sont reportés ou annulés. On se prépare mais on ne sait pas trop où on va. Aujourd’hui on se concentre en se disant qu’on reprend le 4 septembre et advienne que pourra ! On n’est pas vraiment maîtres de notre destin j’ai envie de dire. Mais par rapport au terrain, ça fait du bien de retrouver les sensations, cette adrénaline.

Petit retour sur la saison dernière : vous terminez à la 7e place, aux portes du top 6. La frustratio­n n’a pas été trop forte ?

On était sur une bonne dynamique avec une victoire à Rouen et le beau succès contre Vannes à la maison. Après on relativise en se disant qu’il restait huit matches. Notre position était frustrante mais quand on prend d’autres équipes qui étaient installées dans le top 3-4, ils devaient être encore plus amers que nous. Il nous reste du travail pour y arriver.

Le groupe a perdu des cadres importants, des joueurs présents au club depuis longtemps. Comment sentez-vous la cuvée 2020-2021 du SA XV ?

C’est vrai qu’il a fallu digérer un peu tous les départs. Il y avait des anciens, des mecs qui étaient là depuis très longtemps et qui s’étaient acclimatés au club. Des cadres du vestiaire en somme. Mais c’est le monde profession­nel, on est tous que de passage dans les clubs et il faut essayer de laisser la meilleure trace possible. Mine de rien, on a quand même un noyau dur qui est resté, il n’y a pas eu beaucoup de recrues car le départ de certains a été compensé par les jeunes qu’on connaissai­t. Donc c’est plus facile de les intégrer que lorsqu’il y a un tiers de l’équipe qui débarque. Et puis avec neuf semaines de préparatio­n, on a eu le temps de se connaître et de sympathise­r (rires).

Justement, cette préparatio­n aussi longue est-elle un cadeau empoisonné ?

Je n’ai pas assez de recul pour le savoir aujourd’hui. C’est inédit ça, c’est une certitude. EN principe tu fais 34 semaines de prépa, tu pars une semaine en vacances et après tu enchaînes 2-3 matches amicaux avant d’attaquer la saison. Là, on est sur une reprise très très longue et il faut trouver le juste milieu entre fédérer et créer le groupe et ne pas finir par ne plus se supporter (rires). Ce qui est important, c’est que ça nous a permis de fédérer et d’être sur la même longueur d’onde, mais on doit aussi garder nos moments de coupure.

Personnell­ement, avec le départ d’Anthony Coletta, votre rôle de capitaine va être encore plus important. Quels sont vos objectifs ?

Je pars du principe qu’on peut toujours se développer, emmagasine­r de l’expérience. Je veux continuer à performer et à prendre un maximum de plaisir. Le retrouver déjà et le donner aux gens, pour qu’ils reviennent au stade.

Et les objectifs du groupe ?

De faire mieux que l’année dernière ! L’objectif est clairement de s’armer et de gagner en maturité pour accéder à ce top 6. Cette Pro D2 va être un peu paradoxale car d’un côté on ne sait pas trop où on va avec le contexte et d’un autre car des équipes se sont beaucoup renforcées. Il y a la possibilit­é d’avoir un championna­t très dense mais ça serait bien qu’il commence et qu’il arrive à son terme.

Dans un peu moins de quinze jours, vous allez retrouver le Stade Chanzy si tout va bien, pratiqueme­nt six mois jour pour jour après le dernier match à domicile…

J’ai hâte ! On a tous hâte et ils ont aussi hâte de nous retrouver ! Les gens ont envie de retrouver du sport, du plaisir, de venir au stade pour vibrer. En fait, j’ai surtout hâte de retrouver la vie d’avant. Qu’elle reprenne et qu’on arrête un peu cette période anxiogène. Il faut basculer sur des choses positives et le sport est un bon remède pour moi, retrouver de la sérénité. ■

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