NOUVEAU DÉFI
LUCAS RUBIO - Demi de mêlée SANS CLUB LA SAISON DERNIÈRE APRÈS SON DÉPART D’AGEN OÙ IL A CONTRIBUÉ AU MAINTIEN, LUCAS RUBIO S’EST ENGAGÉ DEUX SAISONS AVEC LE SA XV.
On ne parle pas assez des joueurs se retrouvant sans contrat lorsque la saison débute chaque été. Ils sont pourtant nombreux. Bien plus qu’on ne le pense. Et ils ne sont pas tous des inconnus. Lucas Rubio en a fait partie. Contre sa volonté. Forcément. Parisien d’origine, il a effectué toute sa formation au Stade français, avant de débuter en professionnel dans le club de la capitale. Faisant quelques apparitions, il choisit à 22 ans de rester auprès des siens, pour terminer ses études et s’engage en Fédérale 1 à Bobigny, alors même que certains clubs de Pro D2 s’intéressent à lui. « J’aurais pu signer à Bourgoin mais je n’ai pas eu envie à l’époque. Je n’ai jamais privilégié le rugby ou le contrat à tout prix, car même avec un jolie contrat, je savais que dans certaines villes, je n’aurais pas été heureux et pas serein de ne pas avoir de diplôme non plus. Je ne regrette rien. »
Après deux années à Bobigny, il quitte la région parisienne pour la première fois et s’engage à Narbonne en Pro D2. Des années fastes où il joue beaucoup, enchaîne les matches et forcément se fait remarquer par des clubs plus ambitieux. Le demi de mêlée prend la direction d’Agen et après des débuts un peu difficiles, s’affirme et devient incontournable. Sa deuxième saison, il est l’un des artisans principaux du maintien du club en Top 14. La suite est légèrement incompréhensible. « J’ai fait une grosse commotion à l’époque contre Grenoble qui a duré un mois et demi, et dans le même temps il y a eu un changement d’entraîneur et ils ont recruté un autre demi de mêlée. Je pensais qu’ils allaient me garder mais le recrutement avait été bouclé tôt. Je me suis retrouvé sans club derrière et pourtant j’étais sûr pratiquement de trouver quelque chose, même en tant que joker médical. »
« JE NE VOULAIS PAS QU’ON ME DEMANDE QUAND EST-CE QUE J’ALLAIS ARRÊTER »
« J’ai eu la chance d’avoir la sélection l’année dernière car j’ai quand même joué huit matches, je m’entraînais à Paris et j’allais avec la sélection en stage tous les mois. » Lucas Rubio est international espagnol, son grand père étant né de l’autre côté des Pyrénées. Une histoire qui débute lorsqu’il est à Narbonne, mais qui se concrétise seulement lors de son passage à Agen à cause de pépins physiques l’empêchant d’effectuer ses premières sélections. Pouvoir s’évader avec la sélection alors même qu’il rencontrait une période difficile fut pour lui très important. « Je ne voulais pas qu’on me demande quand est-ce que j’allais arrêter le rugby et j’ai eu cette opportunité avec Angoulême, que je devais rejoindre pour la fin de saison avant le confinement. » Nouvelle équipe, nouveaux objectifs, le Parisien a eu le temps de découvrir ses nouveaux coéquipiers, lors de la longue préparation de neuf semaines. « On a une belle équipe, avec de bons gars. Le début de saison va être important mais il me tarde vraiment que ça commence car j’ai un petit manque depuis tout ce temps de jouer un match de championnat. » Cela pourrait être le le 4 septembre prochain, à Chanzy contre Provence Rugby. ■