Conscience professionnelle
La crise de la Covid-19 a mis le rugby professionnel à genou, privé de son essence, ainsi que de sa principale source de financement, les matchs en public. La première salve de matchs amicaux qui a pu se tenir, a démontré que l’amateur de ballon ovale état impatient de retrouver du jeu. Seulement, depuis quelques jours, à mesure que les joueurs s’affichent sur les réseaux sociaux en train de prendre du bon temps en public, les communiqués des clubs se multiplient pour annoncer çà et là des cas de Covid-19 et des matchs annulés. La rentrée est programmée le 4 septembre. Il est encore temps de réagir. Si l’on ne peut pas mettre sous cloche, ou dans une bulle façon Champions League ou NBA, l’ensemble des joueurs de Top 14 et de Pro D2, ils doivent comprendre qu’il serait de bon ton, de ne plus se rassembler en dehors des séances d’entraînement. Les clubs, leurs employeurs, font de gros efforts pour appliquer à la lettre le protocole mis en place par la LNR, il s’agirait de ne pas tout saccager en fin de journée quand ils quittent leur stade d’entraînement. Si pendant un mois, voire trois ou même six mois, la troisième mitemps doit être mise entre parenthèses, il faut le faire.
« On ne peut pas les empêcher de vivre », nous rétorquet-on. Certes, mais en tant que joueurs professionnels, ils sont souvent pris pour modèle par les plus jeunes de la population. Ce serait bien qu’ils montrent un peu l’exemple où moment où l’on demande aux Français de respecter les gestes barrières et la distanciation physique, dans leur vie professionnelle mais aussi personnelle. Le rugby peut être une récréation, voire une éclaircie dans un quotidien qui ne s’annonce pas rose du tout cet automne. Mais pour cela, les joueurs doivent faire preuve d’une véritable conscience professionnelle. À bon entendeur.