La vie dans les règles
Dans le contexte particulier que nous traversons, je comprends que tout le monde ait des fourmis dans les jambes. Mais il nous appartient de suivre les recommandations des autorités. L’arbitrage doit faire passer le message suivant. « Pour profiter de la vie, il faut savoir respecter les règles. » Mine de rien l’épidémie que nous traversons est une métaphore, toutes proportions gardées, de ce que nous vivons au quotidien, nous les arbitres.
Nous sommes là pour rappeler les règles dans une démarche de pédagogues.
Sur un plan plus terre à terre, nous les arbitres avons vu notre préparation et nos habitudes modifiées. Déjà nous sommes tous testés à J - 9 et J - 3 des rencontres. Nous suivons tout un protocole pour ne pas être fragilisés. Pour l’instant, nous n’avons pas eu de cas de Covid à déplorer et je souhaite que ça continue.
Malgré l’absence de matchs, la crise du Covid, nous a donné beaucoup de travail. Elle s’est révélée même assez chronophage. Il a fallu préparer tous les plans de reprise en suivant les protocoles. Nous nous sommes projetés soigneusement sur la reprise.
J’ai personnellement vécu le confinement chez moi comme tous les Français, dans un petit village près de Toulon. J’ai fait énormément de visioconférences. Je me suis rendu compte que cet outil nous ouvrait énormément de perspectives pour l’avenir d’ailleurs. Nous avons passé du temps, sur notre prochaine campagne de recrutement. : « Je veux arbitrer ». Nous travaillons souvent sur de la vidéo lors de nos stages pour examiner ensemble des situations concrètes. Et à la faveur de ce confinement, je me suis aussi rendu compte qu’il existait des logiciels très performants pour faire de la vidéo à distance ou pour partager des documents. Une belle découverte pour moi. Je n’avais pas perçu l’efficacité de ce genre de technologie.
Bien sûr, l’absence de matchs nous a conduits à l’inactivité comme les joueurs. Et l’absence de tests internationaux dans l’hémisphère Sud en entre juin et octobre a privé nos arbitres de quelques « capes ». Aurions-nous eu des néophytes ? Je ne suis pas dans les secrets de World Rugby, mais c’est vrai, nous avions des espoirs au sujet d’Alexandre Ruiz, Pierre Grousset et Ludovic Caire. Peut-être auraient-ils pu faire leurs grands débuts dans le pannel international, aux côtés des « anciens », les « mondialistes » déjà en place : Romain Poite, Pascal Gaüzère, et Mathieu Raynal. Cette semaine, nous vivrons notre stage de rentrée à Souillac, Lot. De vraies retrouvailles entre nous après cinq mois sans contact. J’espère que nous serons prêts pour la reprise des championnats, dans le respect du protocole sanitaire, même si sa supervision n’est pas de notre ressort. Mais celui des commissions médicales.