Le rugby est une pratique collective d’éducation
En ce qui concerne la pratique du rugby dans le secondaire, la FFR par l’intermédiaire de ses clubs s’est amputée d’un allié indispensable en asséchant les associations sportives scolaires pour masquer et palier ses manques d’effectifs.
Deux constats s’imposent à ma réflexion : d’une part le monde du rugby regroupe des clubs et donc des joueurs évoluant du Top 14 aux Séries régionales qui permet à chacune et à chacun de pratiquer son rugby en fonction de ses motivations et de ses capacités et d’autre part qu’il fut un temps où nous n’avions pas besoin de regrouper plusieurs clubs pour constituer une équipe de cadets.
L’objectif prioritaire actuellement est d’inverser la courbe négative des effectifs ; pour cela le rôle des clubs et de la FFR est d’abord de transmettre la passion pour ce sport puis d’enseigner les bases sans contraintes excessives de résultats et de formation afin que le joueur se construise un bagage technique et une compréhension du jeu nécessaires à son épanouissement.
Nous devons renouer des relations avec les fédérations affinitaires, les clubs doivent servir de support logistique aux associations sportives scolaires, ne pas se comporter en prédateurs et laisser les jeunes choisir le moment ou ils souhaitent rejoindre un club pour évoluer au plus haut niveau. Le sport de masse et le sport d’élite sont complémentaires car de la masse des pratiquants sortira tout naturellement une élite sportive tout autant que le sport d’élite entraînera dans son sillage le sport de masse.
Il me paraît indispensable que l’on comptabilise le nombre de licenciés dans le rugby en prenant en compte la totalité de celles et ceux qui pratiquent notre sport quelle que soit sa fédération.