DES REPORTS, PAS DE FORFAITS
ALORS QUE CERTAINS MANAGERS AVAIENT POUSSÉ EN FAVEUR DE MATCHS FORFAITS (0 POINT AU CLASSEMENT) POUR LES ÉQUIPES PRÉSENTANT DES CAS POSITIFS, LA LIGUE A CHOISI D’OPTER POUR DES REPORTS DE MATCH.
D’emblée, la LNR prévient : « les dispositions de ce protocole sont établies en considération de la situation sanitaire en date du 25 août 2020 ; elles sont susceptibles de révision à tout moment de la saison en fonction de l’évolution de la situation. » Le document « protocole médical Covid19 », voté à la LNR mardi soir et applicable pour la reprise des championnats professionnels, n’a donc de valeur qu’à instant T et s’adaptera aux évolutions de l’épidémie. Que recèle ce document, que nous avons pu nous procurer ? Tout d’abord, ce point central : « Dans l’hypothèse où 3 cas ou plus sont identifiés à la suite d’un test virologique RT-PCR » réalisé à trois jours du match, la LNR préconise un isolement de 14 jours des cas positifs, des entraînements en petits groupes pour les cas négatifs et, surtout, le report du match prévu le week-end. Pas d’annulation du match et défaite par forfait (0 point au classement) comme le préconisaient certains managers. Le choix de l’équité, donc, en théorie. En pratique, et si l’on en juge par l’hécatombe observée lors de ces matchs de préparation, un embouteillage de matchs en retard est à craindre, alors que le calendrier communiqué en juillet par la LNR ne laisse que trois week-ends de disponibles au cours de la saison. Et, donc, une multiplication de matchs disputés en semaine ? C’est à prévoir.
DES AVANT-MATCHS EN TROIS PHASES
Pour le reste, ce document a posé le cadre médical pour les joueurs et leur encadrement, en semaine de match. Un cadre qui sera supervisé et arbitré par deux commissions, créées pour l’occasion : une cellule d’urgence « compétente pour prendre les décisions en urgence le jour du match sur la tenue de celui-ci » où siégeront Paul Goze (président de la LNR), Emmanuel Eschalier (directeur général de la LNR) et Richard Cacioppo (directeur des Compétitions et Stades) ; une commission d’expertise Covid-19 à vocation médicale, « chargée d’examiner toute situation en lien avec la COVID19. » Ces deux cellules auront pour mission de surveiller la bonne application du protocole d’avant-match, construit en 3 phases : des tests virologiques RT-PCR par les clubs pour tous les membres du groupe (joueurs, staffs, accompagnateurs), lors jours avant le match ; la communication d’un groupe fermé qui aura seul accès à la pelouse, le jour du match, dans une zone qualifiée de « sanctuarisée » ; une « attestation match » délivrée par chaque médecin de club, au plus tard trois heures avant le match, attestant « que tous les joueurs participant au match ont suivi le protocole médical mis en place par la LNR. » Une manière de minimiser et contrôler l’impact qu’aura la Covid19 sur la saison à venir. Quand vouloir l’annihiler serait toutefois utopique. ■