Midi Olympique

« Bizarremen­t, on a l’impression de commencer une deuxième saison ! »

GRÉGORY ALLDRITT - Capitaine de La Rochelle EN FORME INTERNATIO­NALE, LE TROISIÈME LIGNE A ENTRAÎNÉ TOUS SES COÉQUIPIER­S DANS SON SILLAGE POUR UNE ÉCLATANTE VICTOIRE. LE STADE ROCHELAIS N’A RIEN PERDU DE SES ATOUTS.

- Propos recueillis par Edmond LATAILLADE

Rester sans jouer pendant un mois n’a, semble-t-il, pas eu de conséquenc­e sur le rythme de votre équipe…

On s’est entraîné dur dans la semaine. Franchemen­t, on n’était pas inquiet sur ce point. On s’était juste dit de faire des choses simples. De ne pas chercher midi à quatorze heures et de mettre de l’intensité dans tout ce que l’on faisait. Que ce soit un bon ou un mauvais choix, de le faire à 200 %. C’est ce que l’on a appliqué. Sur les quinze dernières minutes, peut être que l’on a manqué un petit peu de rythme. Mais c’est normal. Il n’y a rien d’important. C’est quelque chose qui va se gommer petit à petit.

Face à votre implicatio­n, vos impacts, votre vitesse, les Bayonnais ont été vite dépassés…

On a construit le match petit à petit. On ne s’est pas inquiété quand on était mené 6-0. On a continué à appliquer ce que l’on avait travaillé toute la semaine. Quand on le fait proprement, bien, et avec de l’intensité, bizarremen­t ça marche.

La vitesse était l’un de vos points forts. Est-ce ce qui a fait la différence avec Bayonne ?

C’était un de nos mots d’ordre. On savait que Bayonne avait des casse-pieds dans tous les rucks. Ils essaient de les ralentir. On s’était focalisé sur les rucks, sur les soutiens. Ça a payé.

Vous obtenez en plus le bonus offensif que vous avez défendu chèrement. Est-ce le summum ?

Oui, franchemen­t. Pourtant, ce n’était pas du tout l’objectif. Il faut être clair. On venait pour faire un bon match, pour essayer de retrouver notre rugby, essayer de lancer notre saison parce que, bizarremen­t, on a l’impression de commencer une deuxième saison. On a fait deux matchs, une grosse coupure et, là, on reprend. On venait pour se retrouver sur les fondamenta­ux. Et on s’en sort avec une victoire bonifiée. C’est très bien mais il ne faut pas s’en satisfaire. Il faut repartir lundi avec la rage et en vouloir toujours plus.

Vous parliez des deux premiers matchs. Avez-vous l’impression d’avoir franchi un palier par rapport à ces rendez-vous ?

Oui, on a franchi un palier. Après, franchemen­t, je n’aime pas trop cette expression car, lorsqu’on franchit un palier, il faut le confirmer. Si on en franchit un pour en descendre de deux le week-end d’après, cela n’aura servi à rien.

Tout a bien fonctionné, tous les rouages étaient en place. Sentez-vous l’équipe bien rodée ?

Clairement, c’est une victoire à vingt-trois. Que ce soient les quinze qui ont débuté, avants, trois-quarts, que ce soient les remplaçant­s qui ont fini le match avec des défenses héroïques à cinq mètres de la ligne, franchemen­t, c’est une victoire à vingt-trois. C’est ce qui fait le plus plaisir aujourd’hui.

Bayonne n’est ni Toulon ni Toulouse, vos deux premiers adversaire­s. Est-ce toutefois une formation qui vous permet de vous étalonner ?

Ce n’est ni Toulon, ni Toulouse mais c’est tout de même une sacrée équipe. De toute façon, quand on regarde les équipes du Top 14, il y a très peu de matchs faciles. Et c’était loin d’être une partie facile. Donc c’est une belle victoire. On est très content de cette performanc­e. Il n’y a qu’à voir les sourires et les réactions d’après-match. Mais, comme je l’ai dit, il faut repartir lundi et encore plus motivé. Il ne faut surtout pas se satisfaire de ce résultat.

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