À Armandie, un an de disette et des tensions
AGEN N’A PLUS CONNU LA JOIE D’UNE VICTOIRE À DOMICILE DEPUIS PRÈS D’UN AN. LE REVERS FACE AU STADE FRANÇAIS (3-20) A ENGENDRÉ PAS MAL DE FRUSTRATIONS ET DE TENSIONS. LES QUINZE PROCHAINS JOURS SERONT DÉCISIFS.
Les sifflets ont fait mal et touché les habituels pensionnaires d’Armandie. Seulement, ils ne sont que l’illustration d’une frustration. Il faut remonter au 19 octobre 2019 pour retrouver la dernière fois que le SUA a quitté la pelouse en ayant pris le dessus sur son adversaire. C’était le Stade français et une victoire probante 27-14. Un an après ou presque, Christophe Laussucq et ses joueurs ne gagnent plus. Six défaites en Top 14 et trois revers en Challenge Cup. Dimanche matin, le président du SUA, Jean-François Fonteneau se montrait solidaire avec son manager et son staff, mais dressait aussi un constat accablant. « Nous sommes dans une spirale négative qui nous plombe au niveau de la confiance. Cette pression négative, il nous faut l’évacuer, elle pèse sur les épaules. Je suis allé cette semaine observer les entraînements, et je vois bien que ce que l’on produit en match, ne reflète pas la qualité du travail. Il nous faut réagir vite, car on file tout droit vers la Pro D2. »
LAUSSUCQ : « JE NE DÉMISSIONNERAI PAS »
De son côté Christophe Laussucq, a passé une grande partie de son dimanche à visionner, plusieurs fois, les matchs de son équipe depuis le début de la saison. Même si le soir à chaud, il avait pu donner l’impression d’un certain désarroi. « Si les joueurs pensent que c’est sans moi qu’il faut trouver la solution qu’ils aillent voir Jean-François Fonteneau. Si « Jeff » pense que je ne suis pas la solution, ça arrive dans ce métier. Je vous dis ça fait douze ans que j’entraîne. J’en ai connu des situations comme ça, ce n’est pas à moi de décider, je ne démissionnerai pas. Moi, je veux me battre avec mes défauts et mes qualités. Si les joueurs sont persuadés que ça sera mieux sans moi, je partirai il n’y a pas de problème. » D’ailleurs, il a convoqué ces joueurs pour ce lundi 8 heures, pour une semaine de travail forcément sous tension. Le déplacement à Montpellier le 17 octobre s’annonce périlleux, mais c’est surtout la réception de Bayonne du 24 qu’il ne faut pas rater. Un revers de plus à domicile pour sonner le glas des espoirs de maintien de tout un club et briser une unité qui pour le moment n’est pas de façade. Président-staffjoueurs tirent dans le même sens. Mais en sport en général et en rugby en particulier, la cohésion est plus facile à maintenir les lendemains de victoire. À bon entendeur.