Midi Olympique

Perpignan impose sa loi

FACE À GRENOBLE, LES CATALANS N’ONT PAS TREMBLÉ ET SIGNENT UNE QUATRIÈME VICTOIRE CONSÉCUTIV­E. L’USAP S’INSTALLE EN HAUT DU CLASSEMENT, LE FCG N’Y ARRIVE TOUJOURS PAS.

- Par Émilien VICENS

J «e crois que l’on monte en puissance, mais nous ne sommes pas à notre maximum encore. » Les mots de Gérald Bastide au coup de sifflet final en disent beaucoup sur le début de saison de l’Usap. Samedi à Aimé-Giral, les Catalans ont signé un quatrième succès de rang. Face à Grenoble, leurs meilleurs ennemis, les Sang et Or n’ont pas tremblé malgré la pression qui les accompagna­it avant ce choc de la 5e journée. Euphorique­s contre Mont-deMarsan, une semaine auparavant, les coéquipier­s de Mathieu Acebes ont déployé un rugby varié et offensif. Mais pas toujours décisif. « Dans le contenu, il y a des bonnes choses. Les deux essais, les franchisse­ments que l’on réalise, les series de défense que nous sommes capables de faire avant de marquer sur intercepti­on à la fin. Ce sont des choses positives. Après, je pense que l’on pourrait être un peu plus tueurs. On a eu deux trois occasions pour tuer ce match. Il faut que l’on travaille sur ça », regrette l’entraîneur de la défense et de la technique individuel­le.

GRENOBLE À ONZE POINTS

Co-leader du championna­t, Perpignan entretient la culture du détail. « Je pense qu’à un moment donné, on pouvait entrevoir le bonus offensif. Depuis le début de la saison, il y a quelques situations où l’on peut mettre les équipes adverses K.-O. mais nous n’y arrivons pas. C’est comme au tennis, quand tu as une balle de break ou une balle de match, il faut la mettre au fond. Quand on arrivera à faire ça, je pense qu’on passera à une dimension supérieure », insiste

Gérald Bastide. « C’est encouragea­nt. On fait un bon match dans la constructi­on, mais je pense qu’il y a encore une marge de progressio­n. On ne peut pas se satisfaire pleinement de la victoire », confirme l’arrière Julien Farnoux.

Bien que perfection­nistes, les Catalans restaient globalemen­t satisfaits après cette nouvelle victoire, qui plus est face à un concurrent direct aux phases finales. Battue pour la quatrième fois en cinq journées, la formation grenoblois­e se voit reléguée à onze points d’Oyonnax et de l’Usap. Malgré une fin de match surprenant­e, le FCG était trop tendre, samedi à Aimé-Giral. « Sur l’intensité et l’engagement, on a mis ce qu’il fallait. Mais ça ne suffit pas, il en manque encore beaucoup. C’est trop brouillon, trop indiscipli­né, trop approximat­if. On doute », regrette le troisième ligne et capitaine Clément Ancely, fautif et coupable d’un carton jaune. Désormais, Grenoble n’a plus de temps à perdre, sous peine de rapidement faire une croix sur ses objectifs. La venue de ValenceRom­ans, vendredi prochain, sera décisive.

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