> Toulon sauvé par « super-Daku »

De la dernière pénalité de Carbonel (72e) au coup de sifflet final (83e), les trente acteurs n’ont pas quitté les 22 mètres toulonnais. Menés de quatre points, les joueurs de Xavier Garbajosa ont alors enchaîné les pénaltouches, convaincus qu’ils finiraient par couler le navire toulonnais. Trois touches, d’innombrables temps de jeu au ras, et finalement un surnombre à la 80e minute : servi par Vincent, Bouthier décale Lozowski qui trouve Rattez. Alors que l’espace se referme, l’arrière héraultais décide de crocheter la défense. Il casse les plaquages de Cordin, Moretti puis de Paia’aua, avant de s’effondrer dans l’en-but varois. L’essai de la victoire ? C’était sans compter sur Masivesi Dakuwaqa qui, intelligemment, avait choisi de prendre Rattez au corps, pour l’empêcher d’aplatir. Essai refusé, mêlée à 5 mètres, pénalité sifflée contre le MHR et victoire toulonnaise. S’il n’en demeure pas moins l’un des joueurs les plus discrets du RCT, le champion Olympique fidjien démontre sortie après sortie qu’il est l’un des hommes à tout faire du RCT. Troisième ligne, centre ou ailier, « Daku » a su transformer son ultrapolyvalence en force, pour devenir l’un des joueurs indispensables du système de Patrice Collazo. Vous dîtes qu’à pouvoir jouer de partout, on finit par jouer nulle part ? Masivesi Dakuwaqa prouve chaque semaine le contraire, et a une nouvelle fois endossé le costume de sauveur au bout du bout du suspense.