Midi Olympique

Aurillac avec son coeur et ses tripes

AU TERME D’UN MATCH À FORTE PRESSION, AURILLAC L’EMPORTE FACE À DES NEVERSOIS QUI VONT AVOIR DES REGRETS.

- Par Jean-Marc AUTHIÉ

C «e soir on a gagné face à une équipe meilleure que nous », avouait l’entraîneur aurillacoi­s Roméo Gontineac. Quelques secondes plus tard, Xavier Péméja, son homologue neversois, répondait à cette analyse : « Le meilleur, c’est celui qui gagne. Et nous, on n’a pas gagné. » Voilà presque le résumé d’une rencontre que l’Uson va certaineme­nt regretter et sur laquelle le Stade aurillacoi­s va pouvoir s’appuyer.

Une entame quasi parfaite avec une mêlée dominatric­e provoquant les fautes. Thomas Vincent, encore auteur de 18 points vendredi, débloque le compteur avec deux pénalités (2e et 13e). Si Reynolds maintient l’Uson dans le match (6-3, 19e), Aurillac joue avec la réussite. Minguillon commet un en-avant en bout de ligne, l’Uson récupère le ballon, joue, mais le cafouille. Vincent traîne par là, tape au pied et file à dame 40 mètres plus loin (13-3, 22e).

Et puis rideau. Le Stade bafouille, perd sa domination en mêlée, se fait contrarier en touche et Nevers se nourrit des fautes locales pour recoller au score par le pied de Reynolds. L’Uson aurait même pu virer en tête si Jaminet ne s’était fait rattraper à quelques centimètre­s de la ligne d’en-but avant la sirène (13-12). Une action qui vaudra d’ailleurs un jaune à Dufour, mais une action à l’image du match : Nevers tente, mais n’y arrive pas ; Aurillac défend avec solidarité et acharnemen­t… et qui voit la pièce « chance » tomber du bon côté.

UNE FIN DE MATCH IRRESPIRAB­LE

Au retour des vestiaires, entrée d’Alania sur la pelouse. Sur son premier lancement, le demi de mêlée géorgien envoie un par-dessus millimétré pour Salles qui prend de vitesse Bonvalot au moment d’aplatir (20-12, 44e). En infériorit­é, le Stade aurillacoi­s fait le dos rond, contient comme il peut les assauts adverses. Attendu sur les ballons portés, Nevers fait pourtant mouche grâce à Mataradze (2017, 49e). Aurillac se redonne un peu d’air grâce à Vincent (23-17, 58e) avant de vivre et faire vivre un dernier quart d’heure dantesque. L’Uson use de sa force pour faire plier Aurillac retranché dans ses 10 mètres. Au large, Jaminet pense avoir trouvé la solution (68e), mais l’essai sera refusé après arbitrage vidéo. On revient alors à une mêlée sous les poteaux et un carton jaune pour Maïtuku. Aurillac va finir à 14. Trois pénalités d’affilée sur l’action, la prochaine, c’est sûr, M. Rousselet filera sous les perches ! Mais le Stade se transcende, met Naqiri à la faute (75e). L’Uson revient à la charge, mais Alania défend parfaiteme­nt sur Le Gal (78e) puis Minguillon met les mains sur le ballon (80e). Sirène, coup de sifflet et tout un stade explose après cette fin de match irrespirab­le.

Si Xavier Péméja se demande encore comment son équipe « n’a pas gagné ce match », Roméo Gontineac respire. « On a gagné avec le coeur, beaucoup de solidarité, beaucoup de sacrifices. On a tenté des choses… mais à moitié. Il y a encore beaucoup de travail pour que tout soit huilé, qu’il y ait de la fluidité dans notre jeu. »

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