Midi Olympique

Je suis Christophe

- S.V.

On savait le public agenais connaisseu­r, voire même exigeant. Seulement, on a constaté avec tristesse que le public d’Armandie a, samedi soir, copieuseme­nt sifflé ses joueurs après la défaite contre le Stade français, et ce après seulement le deuxième match à domicile. Un comporteme­nt qui a surpris la recrue JeanMarcel­lin Buttin - « Ça fait mal

au c...» - ainsi que le capitaine Vincent Farré qui a avoué avoir eu « mal au ventre et aux tripes. »

Une réaction qui s’explique certaineme­nt par le fait que la lassitude a fait place à la colère dans les rangs des supporters, qui n’ont pas eu le plaisir de célébrer une victoire à domicile depuis presque un an (lire en page 7).

Loin de nous l’envie de plaindre les joueurs agenais qui, il faut le dire, ont affiché un niveau de jeu très faible. Mais pour autant, on ne peut pas dire que les Lot-eGaronnais ne se sont pas battus ou qu’ils se sont échappés devant cette formation du Stade français qui, à notre humble avis, a de fortes chances de se qualifier. Une colère et une frustratio­n qui se ressentaie­nt aussi chez nos confrères journalist­es agenais, qui s’étonnaient auprès du manager Christophe Laussucq de ne pas avoir vu son équipe « créer du jeu », ou encore « se rebeller ».

Mais quelle rébellion voulez-vous mener et quel jeu voulez-vous créer sans ballon ? Les Agenais ont subi, de bout en bout. Est-ce à dire qu’il faut déjà songer à remercier Laussucq ? Exemple : son équipe n’est plus performant­e en touche. Et pourtant, ils l’ont travaillée pendant cinq heures la semaine dernière. « Ce n’est pas Christophe qui pousse dans les mauls, qui plaque, qui lance en touche », rappelait justement Buttin, qui concluait sur une sage parole : « Ce n’est pas le moment de se poignarder dans le dos. » Plus que jamais, le SUALG a besoin de son public.

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