Ger-Seron-Bédeille, la garantie culture
FÉDÉRALE 3 L’UNION SPORTIVE DES ENCLAVES ET DU PLATEAU, COMPRENEZ GER ET SERON-BÉDEILLE, CULTIVE SON RUGBY EN PROFONDEUR.
La jeune USEP aurait dû fêter cette année le vingtième anniversaire du mariage de Ger avec Séron-Bédeille. Elle attendra un contexte sanitaire meilleur pour embellir un peu plus son image déjà très bien perçue des seniors coachés par Bruno Almendo et Laurent Abadie jusqu’aux jeunes d’une école de rugby séduisante. C’est ainsi que les présidents Marc Canton et Jean-Luc Lansaman l’ont voulu, et c’est ainsi que le responsable de la structure, Cyril Lascassies, maintient le cap d’une formation locale qui a valeur d’exemple. Pas si simple pourtant quand vous avez un crampon en Occitanie et l’autre en Nouvelle Aquitaine, que les vacances scolaires sont différentes entre les deux zones et que vous ne possédez aucun collège sur le secteur. Si le succès est au rendez-vous, il est provoqué par une politique volontariste mais aussi parce que l’USEP a su mettre des atouts dans son jeu pour regrouper 130 enfants à son école dirigée par 30 éducateurs soumis à la charte qui les engage à partager le projet sportif du club, et à se former. Dans une zone très concurrentielle, Ger Séron-Bédeille reçoit des jeunes de 32 communes, et même de Pau, Nay ou Tarbes. Cyril Lascassies veut croire à l’influence du bouche-à-oreille : « Pour une inscription annuelle de 60 € nous assurons aux gamins un très bon encadrement et une excellente logistique dont font partie les repas. Au moins jusqu’aux M14, nous voulons donner leur chance à chacun de nos jeunes. Ensuite se précise leur orientation mais 95 % de notre effectif senior sont issue de notre club. Il va falloir cependant songer à renouveler nos effectifs d’éducateurs en respectant notre politique. » Le secteur rural a besoin de la vie sociale impulsée par le rugby. En période de Covid, les maires n’hésitent pas à ouvrir leurs salles de sport ou de spectacles pour accueillir les jeunes du club. En retour, les responsables du club offrent la garantie d’une culture comme cette initiative qui consiste à intégrer à chaque repas d’avan et d’après-match à domicile, quatre minimes. Pour que ces efforts ne soient pas vains, Cyril Lascassies pousse un cri de colère : « Nos meilleurs minimes nous les perdons sur Tarbes ou Pau. Que les clubs fassent comme nous, qu’ils aillent prospecter dans les écoles. Une fois le boulot fait ils viennent se servir. Ce n’est pas correct. » Que voulez-vous ajouter à cela ?