Un enjeu à 7 millions pour les Bleus
MÊME SANS PUBLIC, LES MATCHS DE CET AUTOMNE, DOIVENT GÉNÉRER DES RECETTES PRIMORDIALES POUR LA FÉDÉRATION.
La Fédération ne campe pas sur ses positions seulement par principe ou posture. Pour la FFR, la tenue du programme établi par World Rugby est un véritable enjeu économique, en plus du sportif. Le comité des 6 Nations, instance organisatrice du Tournoi, mais aussi de la compétition créée cette année pour essayer de générer des revenus (l’Autumn Nations Cup, où la France est censée affronter l’Écosse, l’Italie et les Fidji afin éventuellement de disputer la finale le 5 décembre), a donc négocié avec les télévisions pour offrir un « package » le plus lucratif possible. Pour les 6 Nations, la tenue de cette compétition leur permettra une rentrée d’argent de l’ordre de 7 millions d’euros, notamment grâce aux droits TV de ces matchs. Une somme qui inclut, au passage, les droits du match « warm up » face au pays de Galles (24 octobre, au Stade de France). Le fameux « sixième match » que vise aujourd’hui la LNR par ses recours. La perspective financière est d’autant plus importante pour la FFR que, avec la crise du Covid-19, elle sait que les rencontres se dérouleront avec une billetterie fortement dégradée. Il n’est plus question aujourd’hui de demander de dérogation pour 55 000 spectateurs au Stade de France, comme espéré initialement. La perspective de matchs à huis clos ou sans public est grande. Voilà pourquoi la Fédération tient tellement à ses six matchs qui doivent, en principe, être retransmis par France TV et lui rapporter quelques précieux millions. À l’inverse toute annulation ou suppression engendrera une perte de recettes conséquente.