Midi Olympique

Toulouse : Lebel à l’aile, la vie est belle

- J. Fa.

Peut-on seulement parler d’une révélation ? L’ailier du Stade toulousain, Matthis Lebel, est clairement en train de franchir un cap ces dernières semaines. Mais ce n’est pas non plus une surprise, tant le garçon était attendu au haut niveau et tant Ugo Mola lui a fait comprendre qu’il comptait sur lui depuis maintenant deux ans. Il n’y a déjà qu’à regarder son CV : Lebel fut des deux titres de champion du monde moins de 20 ans avec les Bleuets en 2018 et 2019. Aligné plutôt à l’aile lors de la première, davantage à l’arrière pour la deuxième, il fut en tout cas déterminan­t à chaque fois. Et, en club, l’intéressé est aussi monté peu à peu en puissance. Dans l’ombre des Kolbe, Médard, Huget ou Bonneval, il est tout de même parvenu à tirer son épingle du jeu, notamment à l’occasion des périodes internatio­nales, en cumulant sept apparition­s pour trois essais en Top 14 lors de la saison 2018-2019 puis neuf feuilles de match pour quatre essais en 20192020. Chacun comprendra, au vu des statistiqu­es énoncées là, que Lebel possède un vrai profil de redoutable finisseur. Lequel se vérifie ces derniers temps et éclate au grand jour… C’est bien simple : le joueur a inscrit la bagatelle de quatre essais lors de ses trois dernières sorties. D’abord son premier en Champions Cup, lors de la demi-finale perdue à Exeter. Puis un doublé, contre Toulon dimanche dernier. Enfin, Matthis Lebel s’est encore offert une merveille de réalisatio­n au Racing 92 samedi soir. À la réception d’un coup d’envoi tapé par Romain Ntamack, il a grillé la politesse aux troisième ligne francilien­s dans les airs pour ensuite reprendre sa course, résister aux derniers défenseurs et aplatir en coin. Du grand art, à la hauteur de son talent. Alors, dire que Lebel fait partie des hommes en grande forme du Stade toulousain en ce début d’exercice ressemble à un doux euphémisme… Ce n’est pas un hasard s’il avait par exemple doublé Maxime Médard dans la hiérarchie pour s’imposer au sein du groupe retenu pour les phases finales de Champions Cup. En clair, à l’instar son acolyte Lucas Tauzin, il est en passe de faire définitive­ment évoluer son statut dans la ligne de trois-quarts des Rouge et Noir. Et ce n’est plus un secret qu’il est aussi suivi de près par le staff des Bleus. S’il n’a pas été appelé dans la première liste pour les matchs de cet automne, Lebel s’en rapproche de plus en plus. Surtout que la concurrenc­e semble assez ouverte à son poste.

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