Un fauteuil pour deux en Aura
PHILIPPE CHAROUSSET, ACTUEL TRÉSORIER DE LA LIGUE, ET THIERRY TONNELIER, PRÉSIDENT DU CD DE HAUTE-SAVOIE, BRIGUE LA SUCCESSION DE PATRICK CELMA, LE PRÉSIDENT SORTANT, QUI A CHOISI DE NE PAS SE REPRÉSENTER.
Le 7 novembre, la Ligue AuvergneRhône-Alpes aura un nouveau président à sa tête. Ils sont deux à briguer la succession de Patrick Celma, qui a effectué un mandat et qui a eu la difficile tâche de construire une ligue constituée des anciens comités d’Auvergne, du Lyonnais, de Drôme-Ardèche et des Alpes, qui avait chacun son fonctionnement propre et ses habitudes. Les clubs devront choisir entre Philippe Charousset (54 ans), trésorier de la ligue, tête de liste d’« Au coeur des clubs » et Frédéric Tonnelier (61 ans), président du comité départemental de Haute-Savoie. Joueur à l’ASPTT Lyon pendant près de trois décennies, le premier est l’ancien président de l’US Meyzieu (2010-2014 et 2017-2020). Le second, ancien arbitre et entraîneur, a débuté à Versailles, avant de rejoindre les Alpes et notamment Faucigny MontBlanc, dont il a été le président.
LA PROXIMITÉ AU COEUR DES DÉBATS
Pour présenter leur programme, les deux candidats ont pris leur bâton de pèlerin pour aller à la rencontre des clubs, avec, comme attendu, des idées-forces différentes. « Le titre de notre programme, c’est la proximité, au sein d’une ligue qui
s’étend d’Aurillac à Sallanches », explique Thierry Tonnelier. Pour se faire, le candidat propose notamment de réformer les championnats régionaux et de nommer un vice-président par Maison du Rugby, dans les anciens comités territoriaux pour redynamiser le bénévolat. Dans le camp adverse, le programme suit la politique fédérale en vigueur. « La logique de redistribution est au coeur des clubs, explique Philippe Charousset. Notre objectif est de rendre les clubs plus forts par le développement
de la formation et le développement financier. »
La question budgétaire justement est également au coeur des débats entre les deux candidats, comme c’était le cas sur le plan national. « Financièrement, c’est un gouffre, les caisses sont pratiquement vides, regrette Frédéric Tonnelier.
Les Ligues Ile-de-France et Bourgogne prouvent que des Ligues peuvent gagner de l’argent ou ne pas en perdre. » En première ligne, Philippe Charousset soutient le bilan de l’équipe sortante
et son projet. « Nous avons dû harmoniser la situation des salariés, argue-t-il. Nous avons également dû assainir les finances. Et nous sommes la Ligue qui soutenons le plus les comités départementaux. »
Du Cantal à la Savoie et la Drôme, en passant par le Rhône et le Puy-de-Dome, les deux candidats ont encore deux semaines pour détailler leur programme et convaincre les clubs.