Un RCT à réaction
TOULON ABSENT DU PREMIER ACTE, LE RCT A VU SES VIEUX DÉMONS RESSURGIR ET A PROVOQUÉ LA COLÈRE FROIDE DE SON MANAGER.
C’est un scénario qui se répète et qui va commencer à poser problème sur la rade. Comme à La Rochelle début septembre, puis à Toulouse début octobre, Toulon est clairement passé à côté de sa première période, n’a joué que quarante minutes et s’est donc logiquement incliné à Jean-Dauger. En débarquant sur la Côte basque, forts de quatre succès consécutifs, les Toulonnais avaient pourtant quelques certitudes sur leur capacité à défendre mais celles-ci se sont vite envolées et il a fallu que les coéquipiers d’Anthony Etrillard soient largement menés pour réagir. « Cette première mi-temps est indigne du club, grimaçait Raphaël Lakafia au coup de sifflet final. Patrice a secoué tout le monde aux vestiaires et il est obligé de nous menacer pour qu’on réagisse. On pensait que nous n’avions plus besoin de ça mais si. Aujourd’hui, nous avons encore besoin de prendre des baffes pour être performant. »
UN PROBLÈME D’INVESTISSEMENT
Les claques, vraisemblablement, ont eu l’effet escompté, puisque le RCT a livré une meilleure copie sur le second acte. Mais Collazo, de son côté, n’en avait « rien à cirer. Lundi, quand on va se retrouver, on va regarder la première mi-temps ».
Samedi soir, le RCT avait au coup d’envoi, sur la pelouse, un champion du monde en titre (Eben Etzebeth), un All Black à 102 sélections (Ma’a Nonu) et une ribambelle d’internationaux. En face ? Les Rouge et Noir étaient confrontés à des Bayonnais, certes valeureux et morts de faim, mais inférieurs sur le papier, et par exemple, la paire Nonu-Paia’aua a clairement été dominée par le binôme Lestrade-Muscarditz (23 ans et demi de moyenne d’âge).
Ce voyage infructueux au Pays basque aura néanmoins permis de rappeler qu’à ce sport, l’envie reste le facteur déterminant et les Varois, justement, n’en avaient pas sur le premier acte. « Ce n’est pas du tout un manque de caractère mais un problème d’investissement », pestait Patrice Collazo au coup de sifflet final. Le manager n’a d’ailleurs cherché aucune excuse à ses joueurs. « Je ne veux pas retenir le positif sur ce match. Au bout de cinq minutes, on a décidé de ne plus plaquer. Je ne veux pas que nous soyons déçus. On peut l’être quand on fait les choses. Là… »