Midi Olympique

Bordeaux sous pression, pas de satisfacti­on

BORDEAUX-BÈGLES MISE SOUS PRESSION NOTAMMENT DANS LE JEU AÉRIEN ET LES ZONES DE COMBAT AU SOL, L’UBB N’A PAS TROUVÉ DE SOLUTION ET S’EST MONTRÉE INDISCIPLI­NÉE.

- Par Arnaud BEURDELEY arnaud.beurdeley@midi-olympique.fr

A «vec autant de pénalités, c’est compliqué pour gagner à l’extérieur. » Le constat de Frédéric Charrier, l’adjoint de Christophe Urios est sans appel. Avec quatorze coups de sifflet donnés contre eux, les joueurs de l’UBB s’en sont même plutôt bien sortis. À tout dire, ils auraient pu reprendre le train en direction de Bordeaux avec un excédent bagages à régler. Se retrouver avec seulement trois points de retard (16-19) à dix minutes de la fin de rencontre relève du miracle. Ce constat, les Girondins le doivent à la maladresse inhabituel­le du buteur adverse, Joris Segonds, crédité seulement de 50 % de réussite face aux perches. Une défaillanc­e qui leur a permis de rester dans la rencontre et, tant bien que mal, d’exister un peu. Comment cette équipe, au jeu pourtant bien affirmé, en est-elle arrivée là ? D’abord, elle n’a pas su s’adapter à un système de jeu parisien basé sur l’occupation. « Nous avons été mis sous pression sur les ballons hauts, notamment à la retombée du ballon, reconnaît Frédéric Charrier. On s’y attendait, on s’y était préparé. Mais nous n’avons pas trouvé les bonnes solutions. À partir de là, on s’est retrouvé en difficulté pour ressortir de notre camp. On a perdu ce jeu tactique d’occupation que les Parisiens ont bien maîtrisé. »

À plusieurs reprises, après du jeu au pied haut, ce sont les Stadistes qui ont été les plus prompts à s’organiser. Un exemple ? Sur une chandelle de Veainu, toujours dans le couloir des 15 mètres adverses, l’ailier australien Naivalu imposait un contre-ruck efficace (27e) et contraigna­it l’arbitre de la rencontre à sanctionne­r les joueurs de Christophe Urios. Un schéma qui s’est répété à plusieurs reprises. Tout comme dans la zone de combat au sol. Trois pénalités recensées rien que sur du contest défensif parisien (3e, 51e et 65e), c’est trop. Beaucoup trop. « Le jeu du Stade français nous a empêchés d’approcher la zone de marque, a confessé Charrier. Ils nous ont confinés dans notre camp. Nous avons essayé de remonter des ballons mais les Parisiens étaient bien en place. Les opportunit­és, nous n’en avons donc quasiment pas eu. »

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