Perpignan se remet à l’endroit
MOINS D’UNE SEMAINE APRÈS SON FAUX PAS À LA MAISON CONTRE BÉZIERS, L’USAP S’EST IMPOSÉ SUR LA PELOUSE DU LEADER VANNETAIS. CES CATALANS ONT DÉCIDÉMENT UN CARACTÈRE EN ACIER TREMPÉ.
Perpignan a accompli une performance de ténor, jeudi à Vannes. Et ce, au moment opportun. Cinq jours après une défaite sans point ni gloire face au voisin biterrois, l’Usap a apporté la plus belle des réponses, en s’imposant sur la pelouse du leader. Au stade de la Rabine, Piula Fa’asalele, formidable capitaine courage, et ses partenaires ont soumis les Bretons à l’épreuve du bras de fer. Plus puissants, bien organisés et servis par les bottes magiques de Jaminet et Suchier, les Catalans ont fini par prendre l’ascendant sur leurs hôtes. Sans même avoir besoin de franchir la ligne d’en-but... L’Usap n’avait d’ailleurs plus remporté de match sans marquer d’essai depuis quatre ans. Dans ces mêmes colonnes, le manager adverse Jean-Noël Spitzer avait presque prédit ce dénouement, le lundi précédent : « Perpignan, c’est un effectif dense avec des joueurs athlétiques qui attaquent les intervalles très forts, qui gagnent leurs duels et assurent la continuité du jeu. Quand cette équipe enchaîne, c’est vraiment la grosse écurie. » Son analyse s’est confirmée au terme d’une partie sans spectacle mais à suspense.
ENCORE UNE REMONTÉE FANTASTIQUE
Au-delà de ses gros muscles, la troupe de Christian Lanta a une fois encore mis à profit un mental à toute épreuve pour décrocher un troisième succès en quatre déplacements cette saison. Après avoir remonté un retard de quinze points à Carcassonne (de 15-0 à 23-26) et de treize unités à Nevers (de 19-6 à 22-25), l’Usap, cancre des entames mais spécialiste des remontées, a encore inversé la tendance avec conviction et autorité. Menés 16 à 6 à la 35e minute, les visiteurs ont progressivement rectifié le tir avant de porter l’estocade à la 79e par un drop-goal.
À près du tiers de leur saison, avec neuf rencontres disputées, les Sang et Or tiennent leurs promesses de prétendants à l’accession, avec sept victoires pour deux revers. Les deux réceptions à venir de SoyauxAngoulême et Aurillac doivent leur permettre de conforter leur position dans le trio de tête du championnat. Une seule formation paraît pour l’heure évoluer un cran au-dessus : il s’agit d’Oyonnax. Les joueurs de l’Ain passaient un test grandeur nature à Colomiers, samedi. S’ils ont vu leur série de victoires s’arrêter à sept, ils ont conservé leur invincibilité en arrachant un match nul (16-16) au terme d’une course-poursuite étriquée. Avec un match de moins que l’Usap et deux que Vannes, l’USO se pose en leader virtuel de Pro D2. La réception des Bretons, ce vendredi, à Charles-Mathon, peut lui permettre de renforcer ce statut.