Midi Olympique

Le BO assure le strict minimum

BIARRITZ FACE À ANGOULÊME LE BO S’IMPOSE. POUR LE CONTENU OU LES ENVOLÉES, EN REVANCHE, IL FAUDRA REPASSER. LA VICTOIRE, ET PUIS C’EST TOUT !

- Par Pablo ORDAS

Vendredi soir, Biarritz a battu Angoulême, et s’est adjugé une seconde victoire consécutiv­e, lui permettant, malgré deux matchs de retard, de remonter à la quatrième place et c’est peut-être tout ce qu’on retiendra ! Ah si, les Biarrots ont aussi corrigé leurs défaillanc­es en touche. Pour le reste, comment dire… Les Basques ont eu toutes les peines du monde à faire tomber la lanterne rouge du championna­t (qui ne devrait d’ailleurs pas le rester longtemps). La rencontre fut, pour rester poli, un brin ennuyante, et les Rouge et Blanc doivent leur salut à un paquet d’avants supérieur, qui leur a permis d’inscrire deux essais sur ballons portés. « On prend les quatre points, c’est l’essentiel. Mais tout n’a pas été parfait, loin de là » reconnaiss­ait le demi de mêlée Barnabé Couilloud après la rencontre. « Malgré un match poussif et très, très moyen, on peut toujours trouver des motifs de satisfacti­on, ajoutait Nicolas Nadau. Notre conquête nous a fait défaut la semaine dernière, là elle nous a fait gagner le match. »

SAILI, UN PHARE DANS LA NUIT

Les vingt-trois fautes sifflées contre le SA XV n’ont pas permis au BO de poser son jeu. Lequel s’est d’ailleurs résumé à une succession de touches (cette fois réussies) et de ballons portés souvent bien contrés par le pack angoumoisi­n. Pour le coup ambitieux, les Basques ont longtemps insisté, en quête d’un bonus offensif qu’ils n’ont pas su accrocher. Muselés devant par la défense du SA XV, les coéquipier­s de Steffon Armitage ont également eu du mal à créer du danger offensif derrière et les seules véritables incertitud­es ou prises d’initiative­s furent, comme souvent, à mettre au crédit de Francis Saili. Percutant et incisif sur chacun de ses ballons, le trois-quarts centre néo-zélandais était cependant trop seul. « La guerre des rucks n’a pas été à notre avantage, c’était très compliqué soulignait Couilloud face aux médias. Personnell­ement, j’ai eu très peu de ballons propres. On n’a pas réussi à trop mettre notre jeu en place, à mettre du rythme ou de la vitesse. » De son côté, Nicolas Nadau expliquait : « Le terrain était très mou, la rosée nous empêchait de faire trois passes. Ça a été très difficile, dès la préparatio­n, de mettre en place ce qu’on voulait. » Les Biarrots vont néanmoins devoir s’y habituer. À un mois du début officiel de l’hiver, on peut aisément assurer que les « BOys » disputeron­t des rencontres dans des conditions bien plus compliquée­s que ça. Et ces derniers devront donc trouver d’autres solutions pour proposer un jeu un peu plus séduisant. Car même si Nadau, « désolé pour le public devant sa télé » assurait que « la victoire, c’est le plus important » et que « si le BO gagne comme ça jusqu’à la fin de la saison il sera très content », Biarritz et son effectif quatre étoiles se doivent de livrer des prestation­s d’un autre calibre.

 ??  ?? Barnabé Couilloud balle en main, échappant à la défense de SoyauxAngo­ulême. Crédit Photoberna­rd
Barnabé Couilloud balle en main, échappant à la défense de SoyauxAngo­ulême. Crédit Photoberna­rd

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