Midi Olympique

Nevers porté par sa jeunesse

NEVERS A RETROUVÉ LE GOÛT DE LA VICTOIRE CONTRE CARCASSONN­E DANS LE SILLAGE DE SA JEUNESSE. À L’IMAGE DE TANGUY MÉNORET, LES PARIS SUR LA JEUNESSE COMMENCENT À PORTER LEURS FRUITS.

- Par Romain LAFON romain.lafon@midi-olympique.fr

Le premier confinemen­t a durement impacté les trésorerie­s des clubs profession­nels. Nevers n’a pas dérogé à la règle. Le président Régis Dumange expliquait d’ailleurs que cette période lui avait permis de revoir sa politique de recrutemen­t. « J’ai constaté, l’an passé, que certains étrangers n’étaient pas du tout concernés par le club. Cette attitude m’a beaucoup agacé. J’ai donc changé de regard. Nous avons trouvé des jeunes Français, talentueux, déterminés. » C’est notamment le cas de l’ouvreur Tanguy Ménoret, seulement 19 ans et qui découvre le monde profession­nel après sept années passées au centre de formation du Stade toulousain et en double licence, l’an dernier, en Fédérale 2, à Balma. « Avant de venir, j’ai senti à travers le discours de Xavier Péméja que l’objectif était d’axer sur la formation pour le futur. De faire monter le maximum de jeunes en équipe première. Et c’est déjà ce qui se passe. Je ne pensais pas que cela arriverait aussi vite. J’ai conscience de la chance que j’ai de m’entraîner et de jouer avec les pros. Je profite au maximum. »

Le jeune joueur originaire de la région nantaise, qui retrouvait sa place de titulaire, s’est montré à son avantage, ce vendredi, contre Carcassonn­e. À la conclusion du premier essai bien servi par son ailier Romaric Camou (24 ans) après une contre-attaque, il prend les choses en mains sur le deuxième. Ménoret joue un brascassé rapidement au centre du terrain pour taper et mettre la pression sur le troisième rideau carcassonn­ais. Résultat ? En-avant audois, mêlée nivernaise, puis l’ouvreur reçoit le ballon et distille une magnifique passe au pied pour Romaric Camou, qui ne manque pas de remercier son jeune partenaire.

« NOTRE RÔLE EST AUSSI DE NE PAS TROP LES ENFLAMMER »

Associé à Joris Cazenave (26 ans) à la charnière, Tanguy Ménoret s’est vu déchargé du jeu au pied contre Carcassonn­e ; après plusieurs échecs dans l’exercice, il y a trois semaines, contre Vannes. Son demi de mêlée a donc pris le but, les coups d’envoi et de renvoi, quand l’arrière plus expériment­é, Loïc Le Gal (27 ans), s’est chargé des dégagement­s.

« On fait confiance aux jeunes et cela marche bien jusque-là. Si l’on peut aligner de jeunes joueurs à ce poste en Pro D2, cela montre que notre système fonctionne, se félicitait, voilà quelques semaines, sur Rugbyrama Coenie Basson, ancien joueur désormais consultant technique et sportif de l’Uson. Comme d’autres qui évoluent régulièrem­ent avec nous, ces jeunes à l’image de Guillaume Manevy ou Tanguy Ménoret méritent largement de jouer lorsque l’on voit la qualité de leur travail, leur investisse­ment et même une certaine maturité. Ils sont vraiment à l’écoute des conseils. Ils sont propres dans tout ce qu’ils font. Tanguy attaque bien la ligne, distribue bien. Notre rôle est aussi de ne pas trop les enflammer par rapport à leurs qualités. Ils ont encore beaucoup à apprendre. » L’Uson a de l’avenir et de la ressource avec des jeunes qui ont fait preuve de caractère pour retrouver le goût de la victoire contre Carcassonn­e.

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