Les Pumas gardent le cap
DEUXIÈME PERFORMANCE D’AFFILÉE POUR LES PUMAS. CETTE FOIS, ILS ONT CONTRAINT LES WALLABIES AU NUL AU COURS D’UNE RENCONTRE SANS ESSAI AVEC UNE BALLE DE MATCH À LA DERNIÈRE SECONDE POUR CORDERO.
Dernière seconde, les Pumas arrachent un ballon et Matera tape à suivre loin devant. Pendant deux ou trois secondes de suspense total, Santiago Cordero mit les gaz mais il lui manqua un petit mètre. Juste le temps pour Gordon de dégager en catastrophe. La partie s’est donc terminée sur ce score de parité (15-15), vierge d’essais. Disons-le tout de suite, les Wallabies ne méritaient pas de perdre car M. Williams leur refusa deux essais à la vidéo, à juste raison toutefois. Au fond de l’en-but, Jordan Petaia avait fait une cabriole magnifique sur une passe au pied de Paisalami. Pied sur la ligne. Puis en-avant de passe de Banks sur une belle offensive au large qui avait envoyé Korobeite derrière la ligne. L’Australie se sentait la plus forte. Elle avait vécu une première mitemps à 78 % d’occupation en sa faveur et a mené 15-6 (56e), avant de se laisser endormir. Les Pumas sont revenus tout doucement dans cette partie, signe d’une condition physique aux petits oignons mais aussi d’une défense « quatre étoiles », comme contre les All Blacks. Ils ont joué les morts de faim, avec les classiques chamailleries, presque des échauffourées, qui déconcentrent l’adversaire.
Au final, les Australiens n’ont pas eu des tonnes d’occasion et le match a fini par baisser de rythme. Les hommes de Hooper n’ont pas su maintenir leur intensité sur les quatre-vingts minutes et les Pumas sont revenus, sans construire d’offensives de grande classe, c’est vrai.
RENNIE : « ON AURAIT DÛ PLIER L’AFFAIRE »
Mais les Petti, Kremer, Matera, Bruni ont montré ce que le mot « combativité » voulait dire. Bautista Delguy, l’ailier qui devrait signer à Bordeaux, a montré qu’il avait de jolis crochets. Côté australien, Reece Hodge a continué son intérim à l’ouverture, pas si mal d’ailleurs, sauf qu’il a manqué la pénalité de la victoire. « J’ai eu l’impression de laisser tomber mon pays, c’était un coup de pied si important », a-t-il avoué, d’un ton contrit. On avait envie de le consoler car il a quand même réussi un cinq sur six, comme son vis-à-vis Sanchez.
Dave Rennie avait lui la tête des mauvais jours : « Je suis frustré. Les Argentins n’ont jamais été en position de marquer un essai (en oubliant la dernière action cependant, N.D.L.R.). Nous avons eu le sort du match entre nos mains mais nous avons parfois surjoué et nous les avons remis dans la partie. On aurait dû plier l’affaire. Nous devons nous en prendre qu’à nous-mêmes. »