Midi Olympique

Docteur Joris et Mister Segonds...

- A. B.

Combien d’ouvreurs auraient jeté l’éponge ? Combien aurait refilé la patate chaude à un coéquipier ? Combien aurait complèteme­nt sombré ? Ces questions, Joris Segonds ne se les est jamais posées. À chaque nouvelle occasion, l’ancien Aurillacoi­s s’est inlassable­ment tourné vers son banc de touche pour réclamer le tee. Pourtant, jamais il n’avait connu autant d’échecs (six sur douze), autant de maladresse. Seulement 50 % de réussite pour celui qui, depuis le début de saison, affiche une insolente décontract­ion à l’instant de taper une pénalité, qu’elle soit située à 22 mètres en face des poteaux ou à 55 mètres en coin.

Le plus étonnant dans la performanc­e du natif de Decazevill­e (Aveyron), c’est la faculté avec laquelle il a fait la part des choses. En échec total sur ses coups de pied au but, il aurait pu sortir totalement de son match. Au contraire, il s’est montré encore plus à l’aise que d’habitude dans l’animation offensive de son équipe. Sur le premier essai, il est l’auteur d’une passe sautée gigantesqu­e - à un demi-doigt d’être intercepté­e - à destinatio­n de l’arrière Veainu.

Juste avant la pause, c’est lui qui déchire le rideau défensif adverse pour ce qui aurait dû être le deuxième essai stadiste si le Tonguien Veainu, encore lui, n’avait pas tenté un crochet intérieur totalement inappropri­é.

Enfin et surtout, c’est lui, alors que l’UBB était revenue à trois points de son équipe (19-16, 70e), qui a ajusté un jeu au pied pardessus, directemen­t retombé dans les bras de Jonathan Danty, amenant l’essai d’Alex Arrate, synonyme de victoire définitive (76e). Samedi, c’était Docteur Joris et Mister Segonds.

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