Midi Olympique

L’Aviron aime trembler jusqu’au bout

- P. O.

Vous conviendre­z, tout de même, que ces Bayonnais ont un petit côté pyromane et que jouer avec le feu ne semble pas leur faire peur. La semaine dernière, déjà, ils avaient vu Montpellie­r remonter un retard conséquent de dixsept points, pour offrir une fin de match à suspense.

Samedi soir, les Ciel et Blanc ont laissé Toulon à portée de main et l’issue de la rencontre aurait pu basculer sur un coup de dé dans les derniers instants, alors que les locaux n’étaient plus que treize sur le pré.

Valeureux et morts de faim comme souvent, à la maison, les joueurs de Yannick Bru ont pourtant livré une première période d’une grande maîtrise au cours de laquelle ils ont rappelé que les étoiles, le nombre de sélections et les noms clinquants ne font pas tout.

Toulon et son effectif rempli d’internatio­naux pendant une mi-temps (Nonu, Etzebeth, Serin, Parisse...), n’ont en effet rien pu faire face à la grinta locale et l’envie débordante d’une équipe qui ne compte qu’une saison de Top 14 dans les jambes.

La suite ? Elle fut prévisible et bizarremen­t, Bayonne ne put l’éviter. Sous la nuit tombante de JeanDauger, on se doutait bien que Toulon et son orgueil ne pourraient reproduire quarante minutes du même acabit.

Et cette réaction ne fut, après tout, que le strict minimum pour une équipe visant à jouer les premiers rôles dans le championna­t. Doivent-ils s’en réjouir ? Certaineme­nt pas. Les Basques, de leur côté, doivent-ils s’inquiéter de cette incapacité à se montrer régulier sur quatre-vingts minutes ? Ils devront, en tout cas, chercher à la corriger.

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