Midi Olympique

Causse-Vézère n’a pas fini de grandir

- Par Simon VALZER simon.valzer@midi-olympique.fr

AUTEUR D’UNE ASCENSION FULGURANTE AVEC DEUX MONTÉES EN DEUX ANS, LE CLUB DE CAUSSE-VÉZÈRE, AUJOURD’HUI EN FÉDÉRALE 2, PROFITE DE CETTE PAUSE FORCÉE POUR CONTINUER À GRANDIR ET À SE STRUCTURER AFIN DE SE STABILISER. TOUR D’HORIZON AVEC LE MANAGER CÉDRIC LEITE, ANCIEN CENTRE DE BRIVE ET LYON.

Cédric Leite, l’ancien centre du CAB (1997-2006) et du Lou (2006-2011) est un manager heureux. Cela s’entend quand on évoque avec lui l’aventure qu’il vit depuis maintenant deux saisons avec le RCV, le Rugby CausseVézè­re, club de Fédérale 2 situé à 15 kilomètres au sud-ouest de Brive. Et on le comprend. En deux ans, son équipe a connu deux montées successive­s, passant de la division Honneur à la Fédérale 2. À l’évocation de ce parcours, l’ancien Briviste qui entraîne l’équipe fanion aux côtés de son ancien partenaire de club « Peyo » Capdeviell­e, parle d’une « aventure extraordin­aire, aussi bien sportive qu’humaine ». Car il en faut, de l’humain, pour réussir pareil tour de force sans l’appui financier d’un mécène qui recruterai­t à tout-va. Au RCV, « les joueurs sont encore amateurs à 100 %, pose Leite. Ils ne touchent que des primes de matchs et le meilleur sur le terrain ne gagne pas plus que le remplaçant. C’est notre vision du rugby. » Un fonctionne­ment pour le moins rare, quand on sait qu’une grande partie des clubs évoluant à ce niveau offrent des salaires fixes allant jusqu’à 900 euros nets mensuels.

CONFINEMEN­T ACTIF

Alors, comment ce « petit » club du RCV vit-il ce second confinemen­t ? Plutôt bien, au vrai. Pourquoi ? Parce que le second confinemen­t offre un répit à la formation, dont les dirigeants entendent bien en profiter pour poursuivre sa croissance : « Depuis deux saisons, nous avions la tête dans le guidon. Il était difficile de nous structurer aussi rapidement que les résultats sportifs », reconnaît Cédric Leite. C’est pourquoi cette pause forcée ne rime pas avec inactivité. Loin de là. Déjà, les joueurs se sont vus proposer un programme physique préparé par l’équipe de Team Sport à Brive, une structure dédiée au sport de haut niveau avec laquelle le RCV a signé un partenaria­t : « Les joueurs ont trois séances par semaine : une de course, une de CrossFit à réaliser chez eux, et une en visio, plus axée énergétiqu­e. » Le staff bûche, aussi : « Nous faisons une visio par semaine, reprend Leite, on échange sur la reprise, les contenus d’entraîneme­nts… Nous avons notamment d’individual­iser davantage nos échauffeme­nts en fonction des postes. En clair, les talonneurs ne s’échauffero­nt pas comme les trois-quarts, mais axeront davantage ces 20 premières minutes sur leurs tâches spécifique­s au poste. » Le staff en a également profité pour consulter les joueurs sur leurs envies, leurs demandes, leurs motivation­s et évoquer leur avenir afin d’anticiper le recrutemen­t : « Nous voulons continuer à travailler le plus longtemps possible avec ce groupe, qui est fantastiqu­e, affirme le manager. Nombre d’entre eux ont déjà confirmé leur présence pour la saison prochaine, donc c’est très positif. » En coulisses aussi, le RCV

avance : « Nous continuons à développer nos partenaria­ts, à ce titre notre équipe a fait un travail formidable, et nous consultons également nos bénévoles, car ils ont beaucoup

de choses à nous dire », conclut le manager, qui a en plus le plaisir de travailler avec des amis : en effet, l’ancien ailier briviste Jérôme Naves est devenu vice-président du RCV et co-entraîne l’équipe réserve avec Bertrand Brugeille, un autre ancien du CAB. Avec une telle bande, on se dit que le « petit » club corrézien a de beaux jours devant lui, confinemen­t ou pas.

 ?? Photo DR ?? Nommé manager du RCV il y a deux saisons, l’ancien centre de Brive et du Lou Cédric Leite veut stabiliser son club en Fédérale 2.
Photo DR Nommé manager du RCV il y a deux saisons, l’ancien centre de Brive et du Lou Cédric Leite veut stabiliser son club en Fédérale 2.

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