Retenir les leçons de Montpellier
TECHNIQUE VICTORIEUX À BRISTOL D’UN MATCH ARCHI-OUVERT CORRESPONDANT À LEURS QUALITÉS, LES JAUNARDS SAVENT QU’ILS DEVRONT FAIRE FACE À UN ADVERSAIRE AU STYLE DIFFÉRENT, PLUS À MÊME DE LES FAIRE DÉJOUER SUR LE PAPIER.
Si les Clermontois n’ont plus affronté le Munster depuis la saison 2014-2015 et une double confrontation époque marquée par une historique victoire sur la pelouse de Thomond Park (9-16), nul besoin de faire un dessin aux joueurs de l’ASM cette semaine pour leur rappeler à quel genre d’équipe ils allaient faire face, et moins encore de passer des heures devant la vidéo, ainsi que le prévoyait Franck Azéma… « Les Irlandais vont rester fidèles à leur jeu, qui est fait de défi très organisé, avec une bonne articulation autour du 9, un jeu au pied de pression très précis et de grandes qualités dans les zones de collision. » De quoi promettre un match autrement plus fermé qu’à Bristol où les Auvergnats se sont certes régalés offensivement, mais ont manqué beaucoup trop de plaquages pour être pleinement satisfaits de leur performance. « Les essais pris en fin de partie à Bristol, ce n’est pas du relâchement car on défend pendant trois minutes sur le dernier, soulignait Azéma. Cela montre qu’on peut encore s’améliorer et ne pas accepter de prendre de points. » « On a encaissé pas mal d’essais et il va falloir gommer cela, estimait de son côté l’ailier Damian Penaud. Ce ne sera pas la même météo, ni le même contexte.
J’espère qu’il ne pleuvra pas car il pourrait y avoir beaucoup de jeu au pied, mais sinon, tant pis… Ce sera à nous d’être solidaires pour rivaliser. »
PENAUD : « J’ESPÈRE
QU’IL NE PLEUVRA PAS… »
Car si l’arbitrage et les attitudes des joueurs font de cette Coupe d’Europe une compétition globalement différente du quotidien du championnat, le match de samedi n’en risque pas moins de ressembler à un (très) gros match de Top 14, étant entendu que le Munster dispose des joueurs et des atouts pour aller chatouiller l’ASM là où elle ne l’apprécie pas. En imposant un défi physique digne de celui imposé par Montpellier, par exemple, et une pression physique constante sur la charnière… « On connaît et on respecte l’ADN du Munster, rappelait Bernard Goutta. En ce qui nous concerne, on doit être capable de s’adapter à l’identité de chaque adversaire tout en restant performant sur nos points forts. Quelle que soit l’équipe en face, si l’on parvient à trouver du liant entre nos avants et nos trois-quarts, je pense que l’on peut être dangereux pour n’importe qui. » À condition de s’imposer et d’en imposer dans le combat, face à une province du Munster qui demeure bon an mal an une référence en Europe…