CHAOS DEBOUTS
LE XV DE FRANCE VOIT SON TOURNOI INTERROMPU PAR LA VAGUE DE CAS POSITIFS QUI FRAPPE SON EFFECTIF. UNE SITUATION SANS PRÉCÉDENT, QUI POURRAIT AVOIR DE LOURDES CONSÉQUENCES.
Il y avait eu l’histoire d’un terrain gelé en 2012, qui avait conduit au report peu glorieux du match France - Irlande. L’image d’une drôle de chaudière ambulante censée réchauffer la pelouse du Stade de France avait fait le tour de la planète. Et l’on s’était sentis ridicules. Cette fois, tout se fera en coulisses. Loin des caméras. Chacun dans sa bulle et en visio. Mais le résultat n’en est pas moins identique : l’équipe de France ne jouera pas son match du Tournoi, prévu dimanche au stade de France face à l’Écosse. Ceci en raison d’un cluster « Covid » qui a frappé joueurs et encadrement après que la bulle sanitaire tricolore ait été percée. Fabien Galthié est en première ligne.
Même sans image, le rugby n’en sort pas grandi. Le ministère des Sports a demandé une enquête, pour savoir et comprendre. Qui est à l’origine ? pourquoi et comment le virus s’est ainsi invité à la table des Bleus avant de se propager du staff aux joueurs ? Questions pour des spécialistes ! Impossible de minorer l’impact de ce fiasco : e rugby français brille à nouveau par ses relents d’amateurisme quand l’équipe de France était attendue pour le Grand Chelem. Plus dure, la chute…
Ce jeudi matin le Comité des 6 Nations a donc pris les choses en mains : pas de match, dimanche. Il ne pouvait en être autrement alors que les joueurs s’étaient entraînés collectivement la veille. Et que le nouveau cas positif avait alors été au contact de ses partenaires. Tous sont désormais priés de rester cloîtrés, à distance. Pour de bon. Il y en a assez - trop - pour que le ministère sonne l’arrêt des hostilités. Il n’y aura pas d’annulation, comme cela avait été le cas pour les Fidji lors de la Coupe d’Automne des Nations, en novembre dernier. Parce que ni les Écossais, ni les Français ne peuvent s’offrir le luxe de tirer un trait sur les droits télévisuels. On jouera donc, mais plus tard. Certainement en juillet. Avec ce qu’il faut de traces et d’impacts à oublier.